
Didier Deschamps : le potentiel encore inexploité de l’équipe de France
Après la victoire contre l'Allemagne, Didier Deschamps évoque le potentiel de l'équipe de France et ses perspectives d'amélioration pour continuer à performer.
Une victoire qui révèle le potentiel encore à exploiter de l’équipe de France
Après la victoire convaincante de l’équipe de France face à l’Allemagne dimanche à Stuttgart (2-0), le sélectionneur Didier Deschamps a analysé les performances individuelles et collectives de ses joueurs. Cette rencontre de la Ligue des nations lui a permis d’entrevoir un haut potentiel chez les Bleus, encore largement à développer pour atteindre leur plein rendement.
Une progression notable chez Michael Olise
« Michael possède de nombreuses qualités », souligne Deschamps. « Son passage par la sélection olympique, puis son transfert de Crystal Palace au Bayern Munich, lui ont permis de briller, en marquant et en créant des opportunités pour ses coéquipiers. » Si ses débuts avec l’équipe nationale ont été plus difficiles, le match contre la Croatie en mars dernier a marqué un tournant, lui donnant davantage de confiance. « C’est un joueur intelligent, avec du volume et une capacité à s’endurcir dans les duels. Il possède également un pied précieux. »
Le sélectionneur insiste sur l’importance de la relation avec le joueur : « Je lui parle beaucoup, car il a un caractère réservé. Vincent (Kompany), son entraîneur au Bayern, lui transmet aussi beaucoup. Il est en pleine phase de progression, qui requerra confirmation, mais il a un bel avenir devant lui. »
Une organisation tactique en 4-2-3-1 qui demande équilibre et adaptabilité
« Tout est une question d’équilibre », explique Deschamps. « Je préfère gagner 5-4 plutôt que 1-0. Si l’équipe possède le ballon, cela ne pose pas de problème. Je ne veux pas me priver de nos joueurs offensifs, car ils sont nombreux, mais cela demande des ajustements. »
Il souligne aussi que tous les joueurs ne jouent pas forcément à leur poste naturel, ce qui peut compliquer l’adversaire. « Quand il voit la qualité offensive que nous avons, cela devient problématique pour lui. » La priorité reste de préserver la solidité défensive, notamment en évitant l’exposition excessive lorsque l’équipe ne possède pas le ballon. « Mike Maignan a été exceptionnel, nous maintenant dans le match, mais nous devons continuer à améliorer notre organisation. »
Le but est d’être la formation la plus dangereuse possible pour l’adversaire, tout en restant solide en défense.
Un bilan positif du *Final Four* et des perspectives d’avenir
« Il y a un vrai potentiel dans cette équipe, avec une excellente mentalité », confie Deschamps. « J’aurais aimé disposer de toutes nos forces contre l’Espagne, mais cela ne remet pas en cause le chemin parcouru. Finir la saison par une victoire contre l’Allemagne, chez elle, est une belle récompense, surtout avec la jeunesse présente dans le groupe. »
Il affirme avoir tout ce qu’il faut pour continuer à progresser : « J’ai le matériel pour être encore plus performant. »
Concernant Rayan Cherki, qui a fait ses premiers pas remarqués avec les Bleus, Deschamps indique : « Lors du match contre l’Espagne, il a été rayonnant dans une période positive. Aujourd’hui, il a montré de belles choses, même si certains ballons perdus ont besoin d’être corrigés. Il doit apprendre à être au cœur du jeu, mais sa joie, sa capacité à éliminer et à faire des passes justes sont indéniables. Si tous les jeunes qui découvrent la sélection faisaient la même chose… Il faut continuer à lui donner du temps pour confirmer. »
Une Ligue des nations riche d’enseignements
« Les certitudes s’effacent rapidement dans cette compétition », analyse Deschamps. « Elle permet de voir le positif comme le négatif. J’étais convaincu que c’était le moment d’essayer de nouveaux joueurs, de répartir le temps de jeu. La saison prochaine, leur implication et leurs performances détermineront leur place. »
Il insiste sur le fait que cette compétition est très utile pour faire un bilan lucide : « Les joueurs sont conscients de leur niveau, ceux qui sont là ou ceux qui pourraient y être. La concurrence est rude, et cela les pousse à tout donner, que ce soit en club ou en sélection. »