Coco Gauff remporte Roland-Garros à 21 ans face à Sabalenka

À 21 ans, Coco Gauff décroche son deuxième titre en Grand Chelem en battant Sabalenka à Roland-Garros, marquant une nouvelle étape dans sa carrière.

France

La terre battue de Roland-Garros a vibré samedi lors d’une finale mémorable qui a vu la jeune Américaine Coco Gauff, âgée de seulement 21 ans, décrocher son deuxième titre en Grand Chelem en battant la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka. Après une rencontre intense de 2 heures et 38 minutes, Gauff a su renverser le score pour s’imposer en trois manches (6-7, 6-2, 6-4), marquant une étape importante dans sa carrière déjà riche en exploits.

Ce jour-là, le court Philippe-Chatrier a été le théâtre d’un véritable bouleversement. Ce n’était pas une joueuse en quête de son premier titre qui dominait la scène, mais une jeune athlète déterminée à écrire son propre destin. La finale a été tout sauf une partie de plaisir, surtout pour Aryna Sabalenka, qui, malgré sa place de numéro 1 mondiale, a connu un véritable défi face à la résilience de Gauff. La Bélarusse a commencé la rencontre en force, menant 4-1 dans le premier set, avec deux balles de set à son avantage, avant de voir la jeune Américaine revenir dans la partie lors du tie-break, pour finalement emporter la première manche.

Une adaptation face aux éléments

« Le vent rendait chaque frappe incertaine. Si je n’accélérais pas, la balle s’envolait. Il fallait s’adapter à chaque point, improviser, oublier les repères », confiera Gauff après la finale. Face à ces conditions chaotiques, elle a su garder son calme et sa concentration. Le deuxième set a été une véritable renaissance pour l’Américaine, qui a enchaîné les breaks tandis que Sabalenka, visiblement déstabilisée, multipliait les fautes et semblait chercher des solutions dans ses gestes et ses regards. La Bélarusse, qui semblait perdue, a même atteint la 70e faute directe dans cette rencontre, un chiffre impressionnant qui témoigne de la tension et de la pression qu’elle a subies.

Une fin de match pleine de suspense

Le dernier acte a été une véritable montagne russe émotionnelle. Sabalenka, à un point de la victoire, a effleuré la ligne sur la première balle de match, laissant croire à une fin prématurée pour Gauff. Mais la jeune Américaine, avec une détermination sans faille, a résisté et a finalement remporté le second point décisif, provoquant l’effondrement de la Bélarusse. Sur la dernière balle, Sabalenka a encore craqué, laissant la place à la joie déchaînée de Gauff, étendue sur la terre battue, bras écartés, en larmes.

Devant un Philippe-Chatrier debout et sous le regard de figures telles que Spike Lee, la jeune championne a couru vers son entraîneur français, Jean-Christophe Faurel, pour célébrer cette victoire qui restera gravée dans sa mémoire. Elle avait déjà triomphé à Roland-Garros chez les juniors à 14 ans, et sept ans plus tard, elle remporte enfin le sommet du tennis mondial chez les professionnelles, confirmant ainsi son ascension fulgurante. Comme lors de son sacre à l’US Open 2023, elle a su faire plier Sabalenka dans un scénario rocambolesque, avec une force mentale remarquable.

Une trajectoire qui ne fait que commencer

« Je ne pensais honnêtement pas que j’y arriverais », a-t-elle confié dans un discours empreint d’humilité. Puis, en évoquant Tyler The Creator, elle a ajouté : « Je pense que je me mentais à moi-même… mais je savais au fond que je pouvais le faire. » La numéro 1 mondiale, quant à elle, n’a pas tari d’éloges mais s’est presque excusée, qualifiant cette finale de « la pire » de sa carrière. Elle a expliqué que le vent, la nervosité et la ténacité de son adversaire avaient créé un scénario difficile à maîtriser, sans jamais trouver la clé pour inverser la tendance.

Ce succès de Coco Gauff, qui succède à Iga Swiatek, marque une nouvelle étape dans une carrière déjà impressionnante. À seulement 21 ans, elle enrichit son palmarès avec un deuxième titre en Grand Chelem, consolidant sa place parmi l’élite mondiale. La jeune Américaine semble n’avoir fait qu’effleurer le sommet, laissant entrevoir un avenir prometteur, à l’image de la dernière grande étoile américaine du circuit, Serena Williams, dont le dernier titre parisien remonte à dix ans.

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