
Vente du Parc des Princes : Hidalgo dénonce une spoliation injuste
Après la victoire du PSG en Ligue des champions, Hidalgo s'oppose à la vente du stade, dénonçant une tentative de spoliation pour 38 millions d'euros.
Anne Hidalgo réaffirme son attachement au PSG tout en dénonçant une tentative de spoliation
Suite à la brillante victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, le débat sur la vente du Parc des Princes a resurgi avec vigueur. Lors du Conseil de Paris, la maire Anne Hidalgo a pris la parole pour exprimer son opposition à la proposition de vente du stade, critiquant le prix d’achat proposé par le club en 2022, qu’elle juge bien trop faible.
Un contexte tendu entre la ville et le club parisien
Depuis plusieurs jours, la question de la relation entre la municipalité et le PSG refait surface, notamment après l’absence d’Anne Hidalgo à la finale de la Ligue des champions à Munich, où le club a décroché une victoire éclatante face à l’Inter Milan. Ce contexte a ravivé les tensions, alimentant le débat autour du futur stade et des enjeux financiers qui y sont liés.
Lors du Conseil de Paris, un conseiller (MoDem), Pierre Casanova, a interrogé la maire sur la nature des rapports entre la ville et le club, évoquant un « excès d’indignité » dans ces relations, tout en évoquant la volonté de la municipalité de soutenir d’autres clubs comme le Paris Football Club, récemment remonté en Ligue 1. Il a également fait référence à une subvention de 500 000 euros destinée au Paris FC, en soulignant une différence de traitement perçue.
La victoire en Ligue des champions, un espoir de dialogue retrouvé ?
Après une intervention succincte d’Anne Hidalgo, son adjoint aux sports, Pierre Rabadan, a reconnu que les discussions avec le PSG, auparavant « excellentes », s’étaient interrompues depuis 2022. Il a exprimé l’espoir qu’après la victoire en Ligue des champions, la ville puisse relancer le dialogue avec le club, dans un contexte d’euphorie.
Il a rappelé que la position de la municipalité reste inchangée concernant le soutien aux clubs locaux, notamment ceux qui favorisent un ancrage territorial fort et la formation. « La subvention que nous apportons couvre le déficit des équipes de jeunes encadrées par ces clubs », a-t-il précisé, soulignant une différence notable avec la relation que la ville entretient avec le PSG, dont le développement sportif semble moins dépendant d’un soutien public direct.
Une déclaration ferme d’Anne Hidalgo sur le patrimoine parisien
De son côté, Anne Hidalgo a insisté sur l’importance de ses principes et de ses valeurs, en rappelant que l’intérêt des Parisiens doit primer dans toutes décisions. Elle a évoqué les actions éducatives menées par le club, telles que l’école Rouge et Bleu ou les initiatives auprès des hôpitaux, notamment les visites de joueurs à l’hôpital Necker. « Je me souviens d’images de Zlatan Ibrahimovic avec des enfants malades sur les genoux », a-t-elle souligné, illustrant l’engagement social du club.
Le refus catégorique de la maire concernant la vente du stade
Le sujet sensible de la vente du Parc des Princes a été abordé directement par Anne Hidalgo. Elle a fermement dénoncé une tentative de spoliation, en évoquant le prix de 38 millions d’euros proposé par le club en 2022. « Ce stade ne m’appartient pas. Il appartient aux Parisiens, et nous avons décidé qu’il ne serait pas à vendre, surtout pas à ce prix-là », a-t-elle déclaré avec vigueur.
Elle a insisté sur le fait que cette somme est une véritable « spoliation » et qu’elle constituerait une infraction aux lois en vigueur si la ville acceptait une telle transaction. La maire a rappelé que le choix de la ville est de privilégier un bail emphytéotique, une solution qui permettrait de préserver le patrimoine et l’intérêt des Parisiens, tout en évitant toute vente précipitée ou dévalorisation du stade.