France
Une finale ibérique pour couronner une transition réussie
Ce dimanche, la Ligue des nations 2025 offrira un duel passionnant entre deux nations qui ont su renouveler leur génération avec brio : le Portugal et l’Espagne. Ces deux équipes, déjà titrées dans cette compétition (la « Seleção » en 2019 et la « Roja » en 2023), cherchent désormais à décrocher une seconde étoile, tout en confirmant leur renouveau collectif et individuel. Leur parcours récent témoigne d’une transformation profonde, où jeunesse et style de jeu ont pris le pas sur l’expérience ancienne, propulsant ces sélections au sommet du football européen actuel.
L’Espagne : une identité retrouvée par le jeu
Le renouveau de l’équipe nationale espagnole s’est principalement construit autour d’un football basé sur la maîtrise de la possession et des attaques rapides, une philosophie qui a été réaffirmée sous la direction de Luis de la Fuente. Lors de sa nomination, certains observateurs avaient exprimé des réserves, notamment en raison de son profil discret et de son parcours principalement axé sur les catégories jeunes, où il a œuvré de 2013 à 2021. Pourtant, il a su réinventer l’identité de la Roja, en intégrant une nouvelle génération de joueurs talentueux tels que Pedri, Gavi, Nico Williams ou encore Lamine Yamal, dont l’âge moyen tourne autour de 20 ans.
Depuis l’Euro 2024, cette équipe rajeunie n’a laissé que peu de chances à ses adversaires, notamment lors de la récente confrontation face à la France, où elle a démontré une maîtrise tactique et une efficacité redoutable. La jeunesse espagnole, portée par un style de jeu fluide et agressif, s’impose comme une force incontournable sur la scène européenne, confirmant que la transition générationnelle est un succès.
Le Portugal : un mélange prometteur
Le Portugal, quant à lui, suit également cette voie de renouvellement, avec une génération montante qui affiche déjà de belles promesses. Des joueurs tels qu’António Silva, Nuno Mendes, João Neves, Vitinha ou Gonçalo Ramos incarnent cette nouvelle ère, combinant jeunesse et expérience. Malgré une présence encore importante de vétérans comme Bruno Fernandes ou Bernardo Silva, c’est surtout la jeunesse qui attire l’attention, apportant dynamisme et créativité à une équipe qui reste compétitive.
Au cœur de cette transition, Cristiano Ronaldo demeure une pièce maîtresse, porteur d’un ego et d’un orgueil qui le poussent à continuer d’afficher ses ambitions jusqu’en 2026. Malgré ses 40 ans, il reste un élément clé de l’attaque portugaise, même si cette situation soulève des questions pour le sélectionneur Roberto Martínez, qui doit jongler avec un effectif riche mais parfois limité dans la variété de son jeu. La régularité du Portugal ces dernières années témoigne d’une solidité qui ne faillit pas, même si la quête d’un nouveau souffle collectif reste en cours.
Ce mélange de jeunesse et d’expérience a permis au Portugal de rester une sélection redoutable, prête à défier les plus grands lors de cette compétition.
Une comparaison avec d’autres grandes nations
Si l’on regarde du côté des autres membres du carré final de la Ligue des nations, la situation est différente. La France, par exemple, traverse une période de transition plus délicate, avec des départs importants comme ceux de Hugo Lloris, Raphaël Varane ou Karim Benzema, et une difficulté à retrouver la fluidité collective d’antan. La récente demi-finale de l’Euro 2024 en est une illustration. De même, l’Allemagne peine à se reconstruire, notamment en raison de l’absence d’un véritable numéro 9 depuis le départ de Miroslav Klose, et doit faire face à des difficultés pour retrouver une identité offensive forte.
À l’inverse, l’Espagne et le Portugal, grâce à leur renouvellement réussi, semblent mieux armés pour aborder l’avenir. La compétition de dimanche pourrait alors marquer une étape importante dans cette renaissance collective, symbolisant la montée en puissance de jeunes talents qui façonnent le football européen de demain.
