Marion Rousse, ancienne cycliste devenue consultante médiatique, a dû se forger une place à la télévision dès ses débuts. Aujourd’hui consultante vedette du service public, elle anime sa propre émission et dirige le Tour de France féminin. Son parcours est en partie lié à Guillaume di Grazia, dont le décès a été évoqué récemment; c’est grâce au rédacteur en chef du cyclisme sur Eurosport qu’elle a obtenu un rôle de consultante sur la Vuelta 2013 après un passage remarqué dans les Rois de la Pédale.

Ses débuts dans ce rôle n’ont pas été évidents. Dans le cadre d’un épisode du podcast Dream Team, elle évoquait ses doutes à l’aube de cette fonction: elle était la première femme à commenter des courses masculines à la télévision et l’atmosphère restait très macho. Elle confiait avoir pris peur lorsque l’on lui a proposé ce poste et s’être demandé si le public accepterait une voix féminine; néanmoins, elle a rapidement été adoptée.
Marion Rousse a aussi dû composer avec les réserves de ses parents, issus de la campagne: son père était ouvrier et sa mère enseignante; leur inquiétude sur son passage à la télévision était réelle. Malgré cela, elle a choisi de privilégier son aventure télévisuelle, quitte à mettre fin à sa carrière de coureuse à 24 ans. À l’époque, elle évoluait dans l’une des meilleures équipes du monde mais n’était pas rémunérée: seules cinq femmes bénéficiaient d’une rémunération. Cette injustice l’a particulièrement agacée, d’autant plus qu’elle avait déjà une longue carrière derrière elle.









