Un excédent record pour Paris 2024, atteignant 76 millions d’euros
À quelques jours de la clôture officielle des comptes, le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 (Cojo) a annoncé une révision à la hausse de son excédent financier, qui s’élève désormais à environ 76 millions d’euros. Ce chiffre, bien supérieur aux 27 millions d’euros initialement annoncés en décembre dernier, témoigne du succès financier de cet événement majeur.
Une gestion financière optimisée et des ajustements positifs
Selon Tony Estanguet, président du Cojo, cette amélioration résulte de plusieurs évolutions dans la gestion des finances, notamment grâce à des clôtures de négociations et des ajustements contractuels avec divers fournisseurs. Des facteurs tels que la fluctuation des taux de change, les résultats de placements financiers, ainsi que les recettes issues de la billetterie et des produits licenciés ont également contribué à cette croissance inattendue.
Un budget en hausse par rapport aux prévisions initiales
Le directeur financier de Paris 2024, Fabrice Lacroix, précise que le budget global de l’organisation s’établit désormais à 4,494 milliards d’euros en recettes, contre 4,418 milliards pour les dépenses. À titre de comparaison, le budget initial, lors de la candidature, était estimé à 3,2 milliards d’euros, puis revu à 3,8 milliards en 2018. La majorité des recettes provient de sources privées, telles que les sponsors, la billetterie, ainsi que la dotation du Comité international olympique (CIO).
Le financement public et ses coûts
Concernant les investissements publics, principalement issus de l’État et des collectivités locales, le montant encore à préciser s’élève à 2,46 milliards d’euros dans le cadre du budget 2025. Cependant, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, évoquait en mars 2024 un coût public global compris entre 3 et 5 milliards d’euros, intégrant notamment la construction des infrastructures olympiques.
Une redistribution des bénéfices et un projet pour la ville
Les 76 millions d’euros d’excédent, qui devraient dépasser cette somme, seront redistribués selon un schéma précis. Environ 20 % seront versés au Comité olympique français (CNOSF), 60 % alimenteront un fonds de dotation dédié à Paris 2024, géré par plusieurs acteurs dont le CNOSF, le Comité paralympique, la Ville de Paris et la région Île-de-France. Les 20 % restants seront reversés au Comité international olympique (CIO).
Par ailleurs, une partie de cet excédent sera consacrée à un projet symbolique : la restitution de la vasque olympique dans les jardins des Tuileries, à Paris, pour les trois prochains étés, à hauteur de 5 millions d’euros.
Une étape clé avant la dissolution du comité organisateur
Cette communication intervient peu avant la réunion du conseil d’administration du Cojo, prévue pour le 17 juin, qui clôturera officiellement les comptes et préparera la dissolution du comité, marquant la fin de l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024.









