Inculpation de rugbymen français : la justice mise en question
Une Argentine de 39 ans a récemment révélé son désarroi face à la justice dans une interview accordée à l’AFP, accusant deux rugbymen français de viol sur des faits survenus en juillet. Elle se sent « abandonnée par la justice », notamment après que cette dernière a permis aux joueurs de regagner la France. Néanmoins, elle est convaincue que « la justice sociale va les condamner » en tant que « violeurs ».
Les déclarations d’une victime
Dans son interview, nommée « Maria » pour préserver son anonymat, elle dénonce la manière dont elle a été traitée par la justice de Mendoza, affirmant : « Je me sens abandonnée par la justice de Mendoza. Ils me traitent comme une criminelle alors que je suis la victime ». Les rugbymen, Hugo Auradou et Oscar Jegou, ont été autorisés à quitter l’Argentine à la suite d’une recommandation du parquet de Mendoza, qui a estimé que « l’accusation initiale a perdu de sa force ».
Les deux joueurs, qui affirment que les relations sexuelles étaient consensuelles, font toujours face à des accusations de viol aggravé en réunion. Une audience est prévue pour examiner une demande de non-lieu déposée par leurs avocats.
La colère de Maria
Dans ses propos, « Maria » déplore que « l’argent déplace des montagnes », insinuant que des influences extérieures, notamment françaises, auraient joué un rôle dans la décision de la justice. « Mais ‘Celui d’en haut’ va les juger, Celui d’en haut sait les actes qu’ils ont commis. » Elle se montre confiante dans le fait que justice sera faite, affirmant que son témoignage est « vrai et honnête ».
Elle évoque également les événements de la nuit du 6 au 7 juillet, détaillant sa rencontre avec Auradou. Après l’avoir suivi à l’hôtel avec l’intention de poursuivre la soirée, elle a voulu partir en découvrant l’absence d’alcool. C’est à ce moment-là qu’elle prétend avoir été retenue contre sa volonté.
Des accusations graves
Maria réaffirme que « les deux ont abusé sexuellement de moi » et réclame une punition sévère pour leurs actes. « Ils doivent payer. Pas moins de 20 ans de prison » est sa demande, soulignant que la peine maximale prévue pour ce type de viol en réunion peut s’élever à cette durée.
Selon ses dires, les deux rugbymen ne sont pas des héros : « Ce sont deux pommes pourries du rugby français. »
Les séquelles d’une agression
Aujourd’hui, « Maria » rapporte souffrir de « stress post-traumatique » et de graves problèmes physiques, nécessitant de nombreuses séances de rééducation. Elle décrit des répercussions sur son corps, causées par les blessures subies lors de l’incident, mentionnant des douleurs aux jambes. Son indignation face au traitement qu’elle a reçu l’a poussée à s’adresser aux médias afin de faire entendre sa voix et de prévenir d’autres femmes de vivre des situations similaires.
Elle exige également justice pour ses enfants : « Je suis une mère de 39 ans de deux jeunes enfants. »
Affrontement avec la défense
Alors que des menaces de poursuites contre elle ont été évoquées par les avocats des rugbymen, Maria s’attaque à l’un d’eux, Rafael Cuneo Libarona. Selon elle, cet avocat, qui est le frère du ministre de la Justice du gouvernement actuel, n’est pas en mesure de défendre correctement son cas.
Maria annonce son intention de porter plainte contre lui pour « toutes les erreurs professionnelles qu’il a commises », soutenant qu’il l’a « dénigrée » en la traitant de « prostituée VIP ».









