Faut-il parler des fautes en Premier League ?

Analyse des fautes dans la Premier League et leur impact sur les matchs.
France

Depuis l’essor récent des entraîneurs spécialisés dans les coups de pied de coin, nous nous habituons à examiner minutieusement chaque situation de coup de pied arrêté. Les troupes de danse professionnelles seraient fières d’exécuter certaines des routines chorégraphiées mises en place par les clubs de la Premier League. Cependant, du point de vue de l’équipe défensive, la situation est souvent entièrement évitable.

Les conséquences des fautes

Concéder un corner peut résulter d’une domination adverse, obligeant une défense à reculer jusqu’à être contrainte de dégager le ballon hors de ses propres limites. En revanche, concéder un coup franc dans son propre tiers défensif est généralement le résultat d’un manque de discipline, de fatigue ou d’une décision hâtive.

Ces challenges apparemment innocents peuvent coûter des points, comme nous l’avons vu cette semaine lors du match entre Bournemouth et Chelsea. Le tacle fatigué de Ryan Christie sur Joao Felix, sur la ligne de la surface de réparation, en fin de match a permis à Reece James de convertir le coup franc qui a mené à un match nul 2-2.

Les équipes les plus fautives

Mais quelles équipes ont été les plus fautives cette saison ? Devrions-nous réprimander celles qui perdent leur calme défensif lors de moments cruciaux, ou créditer plutôt les joueurs offensifs pour leur intelligence à « gagner » un coup franc ?

Coup franc en Premier League

Analyser les lieux des fautes de chaque équipe cette saison permet d’indiquer leur approche défensive. Bien que les faiblesses de Manchester City en transition aient été plus exposées cette saison, l’équipe de Pep Guardiola tente toujours de pratiquer un jeu de contre-pression agressif, tout comme Brighton & Hove Albion, Chelsea et Newcastle United.

À l’inverse, les statistiques révèlent un volume de fautes au-dessus de la moyenne pour Manchester United, Leicester City, Southampton et Wolverhampton Wanderers dans leur tiers défensif. Cela pourrait refléter un manque de structure défensive et la désespération de ces équipes, qui ont déjà changé d’entraîneur avant la mi-saison.

Les fautes et les coups de pied arrêtés

Les chiffres soutiennent cette tendance à plonger dans le challenge, car ces quatre équipes ont le plus de fautes commises dans leur tiers défensif par rapport aux touches adverses. Bien que certaines foules puissent être nécessaires pour arrêter une attaque menaçante, beaucoup semblent être évitables.

Il n’est pas surprenant que Wolverhampton et Manchester United aient également eu tant de mal à défendre les coups de pied arrêtés cette saison. Ils invitent la pression sur eux-mêmes avec des fautes dans leur tiers défensif et affichent les deux pires statistiques dans les situations de coup de pied arrêté.

Statistiques de fautes en Premier League

La fréquence des fautes commises dans ce tiers est corrélée à un nombre accru de buts accordés sur coups de pied arrêtés. Si certaines équipes ne sont pas solides pour défendre ces situations, le message est clair : il ne faut pas permettre qu’elles se produisent en premier lieu.

Les stratégies défensives

A l’opposé, Liverpool, Brentford, Brighton et Manchester City sont moins enclins à commettre des fautes dans leur tiers défensif, laissant souvent le jeu s’épanouir naturellement. Bien que cela puisse sembler passif, c’est simplement une question de mathématiques.

En moyenne, une équipe de Premier League a 57 séquences par match qui commencent dans le tiers offensif, et moins de deux pour cent d’entre elles mènent à un but. Commettre une faute dans une zone dangereuse augmente considérablement les chances de concéder un tir à partir d’un coup franc.

Gagner un coup franc

Du point de vue offensif, existe-t-il un talent pour gagner un coup franc ? Ce n’est pas en termes de plongeon, mais il y a peu de choses qui satisfont autant un public anglais que de voir un attaquant batailler pour gagner un coup franc, aidant ainsi son équipe à avancer.

Jack Grealish remportant un coup franc

Naturellement, les joueurs les plus souvent fautés sont ceux qui portent la plus grande responsabilité créative dans leur équipe, comme Cole Palmer de Chelsea, Matheus Cunha de Wolverhampton et Bukayo Saka d’Arsenal. Ces attaquants aident leur équipe en étant souvent les cibles de fautes bénéfiquement placées sur le terrain.

Une analyse plus large

Le joueur le plus associé à la victoire d’un coup franc pour son équipe est Jack Grealish de Manchester City, détenant le record du plus de fautes subies en une seule saison (167). Sa capacité à obtenir des coups francs dans des zones centralisées peut être bénéfique pour l’équipe, mais rester debout dans son propre tiers est tout aussi essentiel pour éviter de concéder des occasions.

Alors que les statistiques montrent que des équipes comme Liverpool, Brentford, Brighton et City sont parmi celles qui commettent le moins de fautes dans leur tiers défensif, cela pourrait peut-être être révélateur d’une tendance bienvenue dans le football moderne. Comprendre l’impact des fautes sur les jeux offensifs et défensifs devrait nous amener à reconsidérer leur importance.

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