Malgré la victoire contre le Botswana, l’équipe nationale algérienne n’a pas totalement rassuré ses supporters. Les failles défensives, une lecture parfois lente des attaques adverses et des lacunes sur coups de pied arrêtés appellent une réflexion approfondie sur l’équilibre entre la défense et le reste du bloc. Depuis l’arrivée de Vladimir Petković, la moyenne de buts marqués par match approche les trois, mais l’arrière-garde reste le maillon sensible, notamment lorsque l’équipe cherche à égaler les offensives qui font parfois la différence.
Enjeux défensifs et bilan actuel
La défense est au centre des inquiétudes. Si l’Algérie parvient à aligner des lignes offensives dynamiques et riches en talents, elle se retrouve confrontée à des problématiques structurelles en arrière et sur les phases arrêtées. Le regard se porte sur la façon dont la défense lit les profondeur et les décalages, ainsi que sur la capacité à contenir les attaques adverses sans ouvrir de palesouples lacunes qui peuvent peser lourd lors des échéances importantes.
Un vivier inégal et des cadres fragilisés
Au-delà des titulaires habituels, le vivier défensif national se voit ébranlé par l’absence de certains piliers. Rayan Aït-Nouri et Ramy Bensebaïni ne seront pas présents pour diverses raisons, l’un blessé et l’autre suspendu. Parmi les acteurs expérimentés, Aïssa Mandi demeure le joueur le plus capé, mais son niveau et sa vitesse ne permettent plus d’évoluer au même rythme qu’auparavant. Youcef Atal a aussi dû faire face à des pépins physiques qui freinent son apport habituel. Derrière ces titulaires, d’autres défenseurs ont souvent déçu ou peinent à franchir un cap, comme Mohamed Amine Tougaï ou Ahmed Touba.
Face à ce constat, et même si l’on ne peut pas attendre de trouver trois défenseurs de classe mondiale en un seul soir, Petković doit composer avec des éléments qui affichent un bilan convaincant en sélection (notamment en qualifications pour la CAN et le Mondial). Le travail tactique s’impose donc pour optimiser les ressources disponibles.
Une solution qui a fait ses preuves
Le sélectionneur privilégie fréquemment une défense à quatre, qui valorise les couloirs et le retour des ailiers, notamment le poste occupé par Riyad Mahrez. Néanmoins, Petković n’a jamais renié l’option d’une défense à trois (ou même à cinq selon les lectures), qui peut placer certains joueurs dans des conditions plus avantageuses. Dans ce cadre, Aïssa Mandi a brillé lorsqu’il était axial droit d’une défense à trois, lui permettant parfois d’étirer son influence sur le flanc. Mohamed Amine Tougaï se montre également plus efficace en libéro, avec une relance fluide et une couverture plus proche de l’action.
Et lorsque l’on aligne une défense à trois lors de certains déplacements, l’Algérie concède nettement moins de buts (un seul but encaissé en quatre sorties). Cette dynamique suggère une piste crédible pour répondre à l’objectif défensif du moment, même si elle nécessite une organisation et une énergie supplémentaire au milieu et dans les transitions.
Quel milieu de terrain pour l’accompagner ?
Si les titulaires paraissent bien cernés (Guendouz dans les cages, Atal à droite, Mandi – Tougaï – Touba dans l’axe, Hadjam à gauche, Boudaoui comme élément clé du milieu), le doute porte sur le milieu défensif qui l’accompagnera. Lors du dernier rendez-vous contre le Botswana, Nabil Bentaleb reculait considérablement et agissait presque comme un défenseur supplémentaire, tandis que Hicham Boudaoui occupait une position plus avancée.
En fonction du schéma (3-5-2 ou 3-4-3), le milieu devra couvrir plus d’espace et se montrer plus mobile. Il n’est pas sûr que Boudaoui soit la solution unique, surtout s’il faut préserver du temps de jeu pour les joueurs en manque de minutes. Aux côtés de Boudaoui, Petković pourrait envisager Zerrouki—aussi doté d’une grande culture tactique—ou Chaïbi, apportant davantage d’impact offensif. Une décision qui sera probablement révélée peu avant le coup d’envoi.
Le XI probable
Le onze envisagé pour répondre aux enjeux actuels pourrait être le suivant : Guendouz – Atal – Mandi – Tougaï – Touba – Hadjam – Boudaoui – Bentaleb / Zerrouki / Chaïbi – Mahrez – Amoura – Gouiri.
Cette configuration vise à renforcer la solidité défensive tout en conservant des options offensives capables de faire basculer les rencontres. La réussite dépendra toutefois de l’exécution collective sur le terrain et de l’adaptation des joueurs aux exigences posées par l’adversaire et par le plan tactique choisi par le sélectionneur.









