Anne Hidalgo boycottée par le PSG : conflit avec Nasser Al-Khelaïfi

Le récent conflit entre Anne Hidalgo, maire de Paris, et le Paris Saint-Germain, incarné par son président Nasser Al-Khelaïfi, a une nouvelle fois illustré la tension qui oppose ces deux acteurs du football parisien. L’absence remarquée d’Anne Hidalgo lors de la finale de la Ligue des Champions, où le club parisien a été battu 5-0 par l’Inter Milan, n’était pas anodine. La maire de la capitale n’a pas non plus participé aux célébrations qui ont suivi la victoire du PSG, si tant est qu’elle ait été invitée.

Un boycott assumé par la maire de Paris

Les raisons de cette absence sont liées à un différend de longue date avec Nasser Al-Khelaïfi. Depuis plusieurs mois, Anne Hidalgo refuse de céder le Parc des Princes au président du club, qui souhaite acquérir le stade pour augmenter sa capacité d’accueil. Face à cette opposition, le Qatarien a décidé de poursuivre ses projets en construisant une nouvelle enceinte, évitant ainsi de faire appel à la maire et à ses collaborateurs, notamment Pierre Rabadan, qui a confirmé que l’absence d’invitation était la cause de leur non-participation aux événements.

Lors du Conseil de Paris, l’adjoint au sport a reconnu : « Si nous n’étions pas à Munich avec Madame la maire, ni au Parc des Princes, c’est simplement parce que nous n’avons pas été invités ». Cette déclaration souligne la rupture dans la relation entre la municipalité et le club, qui s’est accentuée depuis 2022. À cette époque, les relations étaient encore cordiales, avec un partenariat solide. Cependant, Nasser Al-Khelaïfi a décidé de mettre fin aux discussions concernant la vente du stade, laissant la porte fermée à tout rapprochement.

Une tension palpable entre la ville et le club

Selon l’adjoint au sport, la ville de Paris a soutenu le club de manière exemplaire lors de la dernière finale de la Ligue des Champions, preuve de leur engagement. « Jusqu’en 2022, les relations avec le PSG étaient excellentes. Nous étions partenaires, mais depuis, les discussions n’existent plus et je ne cesse d’essayer de les relancer. C’est le club qui a décidé d’arrêter les négociations », a-t-il expliqué. La reprise des négociations semble pour l’instant compromise, Nasser Al-Khelaïfi n’étant pas disposé à revenir à la table tant que le Parc des Princes restera hors de sa portée.

Ce conflit illustre une fracture croissante entre la municipalité parisienne et le club de football, symbolisant des enjeux bien plus vastes que le seul stade. La tension ne semble pas prête de se calmer, alors que chacun poursuit ses propres intérêts dans un contexte de rivalité et de différends profonds.