Cyril Linette se prépare pour l’élection de la LFP

Cyril Linette va enfin se présenter à la présidence de la LFP face à Vincent Labrune et d'autres candidats.

L’élection pour la présidence de la LFP : entre tensions et rebondissements

L’élection pour la présidence de la Ligue de Football Professionnel (LFP), prévue pour le 10 septembre 2024, est marquée par de nombreuses turbulences. La principale source de désaccord concerne les parrainages nécessaires à la candidature, une étape essentielle dans le processus électoral. Vincent Labrune, le président sortant, a défendu un bilan controversé, notamment en ce qui concerne l’octroi des droits TV à DAZN, qui n’est pas à la hauteur des attentes. La question se pose : Labrune a-t-il réussi à convaincre les acteurs du football français de l’écarter de la compétition ?

Cyril Linette : un candidat face aux obstacles

La campagne a débuté de manière inattendue avec la candidature de Cyril Linette, ancien directeur général de L’Équipe et de Canal+. En vue de la présidence de la LFP, Linette devait obtenir les parrainages de l’Union des Acteurs du Football (UAF). Pourtant, l’UAF a refusé de lui accorder ce soutien, une décision d’autant plus surprenante puisque linette avait récolté 57 voix, contre 62 pour Labrune, lors d’un vote au sein de Foot Unis, un groupe influent du football.

Ce refus a suscité de vives réactions. De nombreux acteurs du football ainsi que des conseillers du ministère des Sports ont exprimé leur étonnement, certains accusant l’UAF de vouloir verrouiller l’élection au profit de Labrune, ce qui empêcherait un véritable débat sur l’avenir du football en France. Linette, quant à lui, a dénoncé une _« entreprise de sabordage entre amis »_, affirmant que les intérêts personnels de certains dirigeants prenaient le pas sur le bien commun.

Pressions politiques et évolution de la situation

La controverse a conduit à une montée des pressions politiques. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a pris une part active en dialoguant avec les différents acteurs concernés. Ce soutien politique semble avoir contribué à modifier la position de l’UAF, qui a finalement envisagé d’accorder à Linette les parrainages nécessaires pour sa candidature à la présidence de la LFP. Néanmoins, cette évolution suscite d’autres interrogations. Gervais Martel, un autre candidat écarté, a fait part de sa frustration lors de son intervention dans les Grandes Gueules sur RMC. Il a critiqué le système de parrainage, le qualifiant d’opaque et d’injuste, tout en déplorant les hésitations et les revirements qui entachent cette élection.

Un avenir incertain pour la LFP

Suite à ces événements, l’UAF a annoncé qu’elle pourrait attribuer des parrainages à tous les candidats en lice, y compris Cyril Linette, Vincent Labrune, Gervais Martel, Karl Olive et Alain Guerrini. Toutefois, cette décision est conditionnée par un engagement des candidats à réformer les statuts de la gouvernance de la LFP après l’élection. Cet épisode des parrainages illustre les tensions et les enjeux au sein du football français, soulignant le besoin pressant de transparence et de démocratie dans la gestion de ce sport, surtout en période de crise.

Les semaines à venir seront décisives pour déterminer si les engagements pris seront respectés, et si l’élection du 10 septembre réussira à restaurer la confiance au sein de la LFP. D’ailleurs, selon L’Équipe, _« Face aux pressions politiques, l’UAF a prévenu qu’elle reverrait sa position et a affirmé être prête à permettre la poursuite du processus électoral sous réserve d’engagements clairs de la part des candidats concernant une réforme de la gouvernance de la LFP »._

En attendant, cette situation met en lumière l’importance d’une gouvernance claire et équitable pour l’avenir du football français, une chose qui fait presque défaut depuis l’arrivée de Vincent Labrune à la tête de la Ligue, du moins selon ses opposants.

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