Cyclisme : des espoirs africains s'entraînent en Bretagne avant les Mondiaux au Rwanda

Cyclisme : des espoirs africains s’entraînent en Bretagne avant les Mondiaux au Rwanda

Des jeunes cyclistes africains s'entraînent en Bretagne en vue des Mondiaux au Rwanda, une étape clé pour le développement du cyclisme en Afrique.

Rwanda, France

Des jeunes espoirs africains s’entraînent en Bretagne avant les Mondiaux au Rwanda

À quelques semaines des premiers championnats du monde de cyclisme sur route organisés en Afrique, l’enthousiasme monte parmi les jeunes cyclistes du continent. En septembre prochain, Kigali accueillera cette compétition historique, une étape cruciale pour le développement du cyclisme en Afrique. Afin de préparer ces athlètes à cet événement d’envergure, un programme exceptionnel leur permet de s’entraîner en Bretagne, tout en ayant la possibilité d’assister au Tour de France.

Un entraînement intensif dans un cadre breton

Dans le charmant village de Gomené, situé dans les Côtes d’Armor, se trouvent 13 jeunes coureurs venus d’horizons divers : Érythrée, Rwanda, Égypte et Île Maurice. Ces athlètes, âgés de 18 à 20 ans, participent à un projet soutenu par l’Union cycliste internationale, visant à renforcer leur préparation avant le rendez-vous mondial au Rwanda. Après une sortie sur les routes bretonnes, ils évoquent leur expérience : « La maison nous manque parfois, mais ici aussi c’est pas mal. En étant sur le vélo, je me sens libre », confie Georgette Vignufondo, 18 ans.

Vanette Houssou, originaire du Bénin et âgée de 20 ans, ajoute : « Je donne tout ce que je peux. Voir les champions briller lors des grands tours, ça me motive à faire pareil. »

Un projet ambitieux pour soutenir la relève

Le centre de vacances à Gomené accueille de jeunes cyclistes africains
Le centre de Gomené, en Bretagne, sert de camp d’entraînement pour les jeunes espoirs africains du cyclisme.

Ce programme, doté d’un budget de 1,7 million d’euros, finance notamment les déplacements, l’équipement, les vêtements et l’encadrement technique. Steven Laget, conseiller technique de l’équipe, joue aussi le rôle de « nounou » pour ces jeunes sportifs. « Ils sont très proches de leur famille, donc être loin d’eux n’est pas évident. En Érythrée, par exemple, il n’y a pas d’internet. Mais petit à petit, on parvient à créer des liens, et c’est une grande satisfaction, » explique-t-il.

Une initiative porteuse de l’avenir du cyclisme africain

Jacques Landry, ancien coureur canadien et aujourd’hui directeur du Centre mondial du cyclisme, souligne l’importance de cette démarche : « Le fait que cette année, le championnat du monde ait lieu en Afrique est un véritable tremplin pour le développement global du cyclisme sur le continent. » Il précise que dès le début, l’équipe a ciblé des athlètes africains montrant un potentiel prometteur. La Bretagne, avec ses reliefs semblables à ceux que les coureurs retrouveront à Kigali, s’est avérée être la meilleure option d’entraînement.

Plusieurs de ces jeunes ont déjà remporté des courses en Bretagne, preuve de leur progression. Tous rêvent de suivre les traces de Biniam Girmay, premier coureur d’Afrique noire à avoir gagné sur le Tour de France. « Il a montré aux Africains qu’on peut réussir dans ce sport, même si on vient d’Afrique, » explique Vanette Houssou.

Pour Georgette Vignufondo, l’exemple de Girmay est une source d’inspiration : « Il m’a donné un coup de pouce. Je l’imite aussi, et j’espère pouvoir un jour faire aussi bien. » Les deux jeunes athlètes auront l’occasion de suivre de près la course lors du Tour de France, tout en poursuivant leur apprentissage en vue des Mondiaux de Kigali, qui se dérouleront du 21 au 28 septembre.

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