
Candidature d’Amélie Oudéa-Castéra au CNOSF validée malgré controverses
Amélie Oudéa-Castéra seule candidate à la présidence du CNOSF, malgré controverses sur conflits d'intérêts. Actualités sportives en France.
Le retrait de Didier Séminet de la course à la présidence du CNOSF et la candidature unique d’Amélie Oudéa-Castéra
Dans un contexte marqué par des enjeux importants pour le mouvement sportif français, la course à la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) voit un tournant décisif. Didier Séminet, président de la Fédération française de baseball softball, a annoncé son retrait de la compétition, laissant ainsi Amélie Oudéa-Castéra comme seule candidate en lice pour le scrutin prévu le 19 juin.
Ce retrait a été officialisé par un message publié sur LinkedIn samedi 7 juin. Didier Séminet y explique avoir décidé de se retirer face à ce qu’il qualifie d’« iniquité manifeste » entourant cette élection. Il évoque également les conditions légales liées à la candidature de l’ancienne ministre des Sports, soulignant qu’il a agi « avec regret mais dans un esprit de responsabilité et de fidélité aux valeurs du mouvement sportif ».
Les controverses autour de la candidature d’Amélie Oudéa-Castéra
Malgré la validation de sa candidature par les instances du CNOSF, celle-ci suscite des interrogations quant à d’éventuels conflits d’intérêts. Le président d’honneur du CNOSF, Denis Masséglia, a exprimé son étonnement dans une lettre adressée aux membres de l’Assemblée générale. Il a notamment dénoncé la sollicitation des fédérations par Amélie Oudéa-Castéra, alors qu’elle aurait entretenu des relations de demandeur à décideur avec elles lors de son mandat de ministre des Sports, notamment en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Il a également pointé du doigt la participation de certaines fédérations à des changements de gouvernance impliquant directement la candidate, seulement sept mois après avoir quitté ses fonctions gouvernementales. Selon lui, la question des conflits d’intérêts reste en suspens, sans réponse officielle claire. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aurait toutefois autorisé Amélie Oudéa-Castéra à poursuivre sa candidature, qui a été « validée sans réserve » par le comité de déontologie du CNOSF.
Réactions et enjeux de l’élection
Ce contexte soulève des questions sur l’intégrité de l’élection et la transparence dans la gestion des candidatures au sein du mouvement sportif français. La décision de Didier Séminet de se retirer témoigne également d’un souci de préserver les valeurs du sport face à ce qu’il perçoit comme des inégalités et des conflits potentiels.

Alors que la candidature d’Amélie Oudéa-Castéra semble désormais être la seule en lice, cette situation met en lumière les enjeux liés à la gouvernance du sport en France, notamment en ce qui concerne la transparence et l’éthique lors des processus électoraux. La décision finale, attendue dans quelques semaines, pourrait définir la trajectoire du mouvement sportif français pour les années à venir.