France
Une évolution évidente dans la manière de suivre les grands rendez-vous footballistiques
De nos jours, la façon dont les supporters suivent leurs matchs préférés a profondément changé. Alors qu’il y a trente ans, la finale OM-Milan en 1993 attirait des millions de téléspectateurs sur TF1, cette saison, la diffusion de la finale PSG-Inter sur M6 et Canal+ a enregistré des audiences nettement plus faibles. En 1993, 16,6 millions de téléspectateurs avaient suivi la victoire historique de l’Olympique de Marseille face à l’AC Milan, un record à l’époque. Aujourd’hui, même si le match a été diffusé sur plusieurs écrans géants dans des centaines de bars ou devant 50 000 spectateurs au Parc des Princes samedi dernier, l’audience globale sur les chaînes principales est nettement inférieure.
Le duel PSG-Inter, qui a captivé une moyenne de 11,5 millions de téléspectateurs avec un pic à 10,3 millions, n’a pas atteint les chiffres historiques de la finale OM-Milan. En comparaison, la finale Madrid-Liverpool jouée au Stade de France en 2018 avait été regardée par environ 7 millions de personnes, un chiffre bien en deçà de celui d’il y a plus de trente ans. Ce déclin reflète une mutation dans la manière de consommer le football, avec une explosion des diffusions collectives sur écrans géants dans les lieux publics, rendant la télévision moins incontournable qu’auparavant.
Des records pour la diffusion de la finale de la Ligue des Champions
Malgré tout, cette saison, la finale de la Ligue des Champions a connu des records d’audience pour M6. La chaîne a enregistré sa meilleure audience 4+ de la saison, avec une part de marché de 62% chez les 15-34 ans, 58% chez les moins de 50 ans, et a attiré jusqu’à 10,3 millions de téléspectateurs lors du pic d’audience. M6 s’est imposée comme leader incontesté sur tous les publics, avec une moyenne de 8,7 millions de téléspectateurs, ce qui témoigne de la popularité encore forte de ces rencontres, même si elles ne mobilisent plus autant qu’auparavant.
Pour comparer, la finale de 2018 entre Madrid et Liverpool, également diffusée au Stade de France, avait été vue par environ 7 millions de personnes. Ce dimanche, les médias couvriront en direct le retour des joueurs du Paris Saint-Germain dans la capitale, avec des festivités programmées sur les Champs, où toutes les chaînes d’informations seront mobilisées pour suivre cet événement, même si l’audience télévisée reste en deçà des records historiques.
Une nouvelle réalité pour la diffusion sportive
Ce changement dans la consommation des grands événements sportifs n’étonne plus personne. La montée en puissance des écrans géants dans les bars, les rassemblements de supporters dans des lieux publics, et la multiplication des plateformes de streaming ont profondément modifié la donne. La télévision, bien qu’encore très présente, ne détient plus le monopole de l’audience lors de ces rencontres majeures. La saison 2023-2024 en témoigne, avec des chiffres qui confirment cette tendance : l’engouement pour les diffusions collectives et les événements en direct dans des lieux publics a pris une place centrale dans la culture footballistique moderne.
En définitive, si l’on compare l’audience du PSG-Inter à celle du passé, il est clair que l’époque a changé. La passion pour le football reste intacte, mais sa manière de s’exprimer et de se partager s’est transformée, reflétant une évolution naturelle dans la manière dont les supporters vivent leur sport préféré.
