Arteta a-t-il trop réfléchi sa tactique face à Guardiola ? Arsenal paye cher

Arteta a-t-il trop réfléchi sa tactique face à Guardiola ? Arsenal paye cher

Arteta aurait peut-être trop réfléchi sa stratégie contre Guardiola. Résultat : un nul 1-1 entre Arsenal et Manchester City, avec des enjeux tactiques.

France

Arsenal et Manchester City se quittent sur un nul 1-1, dans un après-midi où les choix tactiques et les ajustements autour du duel Arteta-Guardiola ont occupé le débat. Haaland a ouvert le score très tôt et Gabriel Martinelli est venu égaliser dans les dernières minutes, à la suite d’une passe lobée d’Eberechi Eze qui avait trouvé le Brésilien dans la surface.

Arteta observe le duel Arsenal - City
Arteta observe le duel entre Saliba et Haaland

Après le coup de sifflet final, Arteta a été interrogé sur l’éventualité d’avoir mal aligné ses titulaires et sur l’idée que les finishers auraient dû démarrer. Le coach a déclaré être « très déçu par le résultat », tout en refusant d’aller jusqu’à dire que tout dépendait d’un seul choix. « C’est trop facile à dire », a-t-il ajouté, révélant peut-être plus que prévu.

Au-delà de l’analyse individuelle, la question s’est posée sur le rythme et la logique générale. City avait « garé le bus » pendant une grande partie du match, et Arsenal a probablement tenté d’imposer une logique différente par la sélection des joueurs, en cherchant à capitaliser sur la dynamique de momentum autour de certains éléments en forme.

Selon des sources proches du dossier, Arteta et son staff auraient été conscients que la nouvelle City de Guardiola s’adapte à un pressing différent et peut fatiguer les équipes autour de l’heure de jeu. Brighton avait déjà offert une illustration avec une défaite 2-1, et Rodri n’est pas encore aussi physiquement dominant que certains observateurs l’imaginent. Cela aurait dû être le moment idéal pour faire entrer des attaquants frais et semer le trouble dans la défense adverse.

Arteta voulait aussi lancer le match sur une dynamique positive en alignant des joueurs en bonne forme. Leandro Trossard avait inscrit un but et délivré une passe contre Athletic Club, et Noni Madueke avait connu un départ de saison prometteur. Mikel Merino était également en forme, mais dans ce contexte tout paraissait un peu trop lourd à porter sur le plan collectif.

Sur le plan purement technique, Haaland a simplifié les choses pour City. L’ouverture a été nette, et la réaction d’Arsenal a été freinée par des phases de construction trop prudentes. City, avec seulement 32,8 % de possession — le plus bas de la carrière de Guardiola — a dû trouver des solutions dans une écrasante simplicité, et plusieurs défenseurs ont été exemplaires, notamment Josko Gvardiol et Nico O’Reilly qui ont bloqué de nombreuses balles dangereuses.

Erling Haaland ouvre le score pour City
Haaland ouvre le score et met City sur la voie

Au fil du match, les coups de pied arrêtés ont été moins efficaces pour Arsenal que ce que l’on a vu sur les deux dernières saisons. Donnarumma a également semblé imposer une lecture différente des situations arrêtées, ce qui a incité les Gunners à tenter autre chose et, peut-être, à surcompenser.

Puis est venue l’ironie finale: lorsque City a finalement élevé son pressing et laissé des espaces derrière, Eberechi Eze a exploité l’ouverture et Martinelli a conclu d’une frappe précise. Arsenal a ainsi regretté ce qui aurait pu être une victoire, City perdant deux points en route et voyant Liverpool continuer à enchaîner les succès.

Autant d’éléments qui nourrissent les discussions sur les choix d’Arteta et sur la façon dont City a été contrée ou non par les plans adverses. Le duel reste une référence sur la façon dont les prétentions et les méthodes peinent parfois à cohabiter face à des adversaires qui choisissent aussi de réinventer leur approche.

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