Autriche
Après une fin de saison précédente prometteuse, Alban Elezi-Cannaferina va aborder pour la première fois le géant d’ouverture de la Coupe du monde, ce dimanche à Sölden. Pour un géantiste, c’est toujours un moment spécial: s’élancer depuis la piste du Rettenbach, à 3 000 mètres d’altitude, puis plonger dans ce mur qui paraît immense comme un océan d’inconnu. Cette première sortie marque une étape clé dans le début de la saison et dans la construction de la confiance du jeune athlète. L’épreuve sera scrutée de près par les supporters et par l’équipe de France, qui cherche à lancer sa saison sur de bons rails.
Ce dimanche, il vivra cette sensation pour la première fois, avec les deux manches prévues à 10h et 13h, tout comme le savoyard Guerlain Favre. L’athlète de Courchevel, âgé de 22 ans, s’est déjà familiarisé avec le tracé autrichien il y a deux semaines avec l’équipe de France. La piste semble raide avec un mur de 15 portes, mais elle est finalement majoritairement plate; il faut partir avec beaucoup d’intentions et pousser sur chaque courbe, car ce mur est long et constitue un véritable défi.
Pour sa préparation, l’athlète a entamé un été studieux, sans pépin et avec beaucoup de travail physique, agrémenté de séances de ski de haut niveau à Saas-Fee puis à Ushuaïa. Champion du monde junior 2023, il a intégré le groupe technique A au printemps et se montre heureux dans ce collectif proche des grands. Il avait côtoyé les meilleurs une grande partie de la saison passée, où il prenait ses premiers points à Val d’Isère (23e) puis terminait 11e à Hafjell, restant à la porte du top 30 mondial. Il affirme avoir prouvé qu’il était possible de remonter la pente lorsque les choses s’améliorent.
Désormais sous contrat avec l’armée, le polyvalent vise aussi des objectifs en vitesse — super-G et descente — et devra gagner sa place dans le programme prévu aux États-Unis en novembre à Copper Mountain et Beaver Creek. Mais son premier enjeu reste le géant de dimanche, sur la piste autrichienne.
