Bosviel se confie sur son addiction au jeu et ses dérives

Bosviel se confie sur son addiction au jeu et ses dérives

L’ouvreur de Montauban Jérôme Bosviel révèle son addiction au jeu et les dérives qui ont failli tout faire basculer, dans un récit de rédemption et de reconstruction.

France

La confession de Jérôme Bosviel survient après une période sombre marquée par des addictions qui l’ont rongé. L’ouvreur de Montauban, âgé de 35 ans, a choisi de s’ouvrir deux mois après un épisode révélateur. Son témoignage dessine le portrait d’un joueur en quête de rédemption, loin des terrains.

Sur le plan sportif, Bosviel demeure une figure clé de l’US Montauban, marqueur historique et pilier du club. Après une saison marquée par une montée inattendue en Top 14 en juin dernier, il avançait toutefois avec un secret qui pesait lourdement en dehors des vestiaires.

En parallèle de sa carrière, le joueur cachait un lourd secret lié à des problèmes personnels. Il évoque être tombé dans les jeux, le poker et les PMU, et avoir dissimulé cette addiction à ses proches. Au club, l’amicale des joueurs alimentait une caisse destinée à des moments de convivialité, et les fonds avaient aussi financé un voyage de célébration à Ibiza pour les champions de France de Pro D2. L’affaire Bosviel a éclaté à Montauban.

Jérôme Bosviel se confie sur son addiction
Jérôme Bosviel se confie sur son addiction et sa rédemption

Deux mois plus tard, résolu à inverser le cours de son histoire, Jérôme Bosviel a accepté de tout révéler et de se confier. « Je n’étais plus moi-même. J’ai fait une connerie. J’ai honte. »

« Je suis tombé dans les jeux, le poker et le PMU », précise-t-il, en expliquant avoir caché ce comportement à ses proches. « J’étais l’aîné de la fratrie, père de famille, et je ne voulais pas en parler… Quand j’allais au rugby, je ne pensais pas à ça. Mais une fois dehors, je m’enfermais là-dedans. »

À mesure qu’il accumulait les pertes, il puisait sur ses économies et réduisait ses plafonds bancaires. En début de saison 2024-2025, il aurait même effectué un retrait sur le compte de l’amicale pour assouvir son addiction, et plusieurs autres seraient venus ensuite.

« Je notais tout ce que je prélevais sur un carnet pour renflouer le compte et rembourser au centime près », affirme le n°10. Des virements du compte personnel vers le compte collectif surviennent parfois durant la saison, dont le montant total n’est pas communiqué.

Le premier déclic survient en janvier 2025, lorsque Bosviel prend rendez-vous pour obtenir de l’aide. Il raconte vouloir parler, mais ne pas y parvenir totalement à ce moment-là. Malgré les consultations, les retraits persistent, motivés par l’idée de rembourser ce qu’il prenait.

La vérité éclate en fin de saison: ses coéquipiers organisent une réunion et Bosviel leur avoue ce qu’il a fait, ce qui frappe le groupe. Certains lui en veulent encore, mais il affirme vouloir réparer les torts causés. L’US Montauban, sans être directement impliquée dans l’amicale, accompagne les discussions pour préserver la vie du groupe et celle de sa famille.

Bosviel affirme avoir remboursé plus que les sommes empruntées et déclare avoir clôturé tous ses comptes de jeu. Il n’a qu’un seul objectif à présent: continuer à jouer au rugby.

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