Un dimanche de baignade en famille bascule en frayeur dans le Gers, sur la base de loisirs de Saint-Clar, en Occitanie. Célian, 17 ans, rugbyman impressionnant par sa taille — près de 1,90 m pour 90 kg — a été la proie d’un épisode surprenant et inquiétant dans les eaux calmes du lac.
Les faits se sont produits le dimanche 24 août, lorsque le jeune homme se baignait tranquillement, en solitaire et à l’aube, dans ce plan d’eau aménagé. Soudain, sa mère, témoin de la scène, a raconté qu’il avait ressenti quelque chose l’attraper au pied et cherchaient manifestement à l’entraîner vers les profondeurs. Pour garder la tête hors de l’eau, l’adolescent s’est débattu, a agité les bras et tenté de donner des coups de pied à ce qui l’attaquait.
Finalement, Célian a réussi à se dégager et à rejoindre le rivage, couvert d’un immense frisson. Il s’en est sorti avec une blessure au pied droit, et une nette sensation d’avoir frôlé le pire, entre l’inconnu et l’imaginaire — un peu comme une scène empruntée à des films d’horreur marins et lacustres.
La piste du « silure »
Si, au départ, la rumeur avait évoqué une éventuelle créature fantastique, les premiers éléments laissent plutôt supposer une attaque d’un silure. Le jeune homme, amateur de pêche, a indiqué que « ça n’aurait pas pu être une tortue, ça arrache les doigts de pied », les dents du silure étant réputées discontinues et adaptées à des morsures nettes. Le silure, surnommé « l’ogre des rivières », peut certes atteindre des tailles imposantes, avec des dents qu’il peut utiliser pour mordre, et des individus attirés par les mouvements dans l’eau peuvent parfois viser des pieds ou des doigts de pied en nageant.
Dans ce contexte, les spécialistes rappellent que, même si le silure est un poisson puissant, il n’est pas taillé pour s’en prendre habituellement aux baigneurs. Néanmoins, des cas rares existent, et l’agitation des pieds dans l’eau peut bouleverser l’attention du poisson et provoquer une réaction défensive ou agressive, même s’elle reste peu fréquente.
Autres épisodes similaires cet été
Cette histoire n’est pas unique en son genre. Au début du mois de juillet, à Cheffes dans le Maine-et-Loire, une jeune femme de 22 ans a été attaquée et blessée au pied par un silure alors qu’elle se baignait dans la Sarthe, selon Ouest France. Les archives citées n’enregistrent que quelques cas similaires, notamment en 2018 dans le Jura et en 2013 dans le Doubs, ce qui illustre la rareté mais la réalité possible de ce type d’incident.
Face à ces témoignages, les proches insistent sur le fait que ces attaques restent exceptionnelles, mais qu’un nageur, un enfant plus jeune ou une personne vulnérable peut être exposé à des conséquences graves dans de telles situations. La prudence demeure de mise lorsque l’on se baigne dans des plans d’eau où des poissons prédateurs résident.
Ce que disent les spécialistes et les témoins
Les milieux officiels de la pêche affirment généralement que le silure n’attaque pas spontanément les baigneurs. Toutefois, le récit de Saint-Clar rappelle que le risque existe, aussi rare soit-il, et que les comportements en eau libre peuvent perturber les silures et provoquer des réactions inattendues. La mère de Célian rappelle l’importance de rester vigilant et de ne pas sous-estimer les rencontres fortuites entre nageurs et animaux aquatiques.
À Saint-Clar comme dans d’autres zones lacustres, cette affaire met en lumière un phénomène peu connu du grand public et souligne que, même dans des lieux réputés sûrs pour la baignade, des incidents isolés peuvent survenir. Le récit de ce jeune rugbyman rappelle que la nature peut réserver des surprises, même dans des plans d’eau fréquentés et aménagés pour la baignade.









