Carlos Sainz Sr envisage la présidence de la FIA en 2024

Un projet mûri au fil d’une longue carrière

Après plus de 40 ans passés au volant, Carlos Sainz Sr estime que le moment est venu pour lui de franchir une nouvelle étape. « Ce sport m’a donné énormément et je ressens le besoin aujourd’hui de lui rendre ce qu’il m’a offert », explique-t-il. Si l’idée de briguer la présidence de la FIA a déjà effleuré son esprit par le passé, elle n’avait jamais été abordée avec sérieux jusqu’à présent. « Maintenant, je pense que c’est la bonne période dans ma carrière pour franchir ce pas », ajoute-t-il.

Selon Sainz, son expérience accumulée en tant que pilote lui permettrait de proposer des idées nouvelles et constructives pour renforcer et développer le monde de l’automobile et du sport automobile à l’échelle internationale.

Une candidature sans conflit d’intérêt

Père de Carlos Sainz Jr, pilote chez Williams en Formule 1, il a été interrogé sur les risques potentiels de conflits d’intérêts. Sainz Sr tient à rassurer en affirmant qu’il prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter toute situation délicate. « J’aurai à me retirer de tout rôle en lien avec la carrière de mon fils, mais cela ne posera aucun problème », assure-t-il.

« Ce n’est plus un enfant, il évolue en F1 depuis dix ans. Nous savons tous les deux que notre relation changera si je me lance dans ce projet. La FIA est une institution sérieuse et il n’y aura aucun conflit à gérer », précise-t-il.

Un leadership basé sur la rigueur et la passion

Interrogé sur ce qu’il apporterait à la présidence de la FIA, Carlos Sainz a mis en avant sa méthode de travail éprouvée au fil des années. Il insiste sur son sérieux, son professionnalisme et sa volonté de s’investir pleinement dans cette fonction, convaincu que sa passion pour le sport automobile guidera ses choix.

« Chacun a sa propre vision sur la gestion d’une organisation, mais je n’ai qu’une seule manière de faire : sérieusement et professionnellement », déclare-t-il. Il estime aussi qu’il est essentiel de renforcer les relations entre la FIA et toutes les parties prenantes du sport : pilotes, équipes, fans, organisateurs ou encore constructeurs.

« Ayant été de l’autre côté, je sais combien il est important d’écouter tout le monde. Je souhaite que la FIA devienne une entité respectée et appréciée par tous », affirme-t-il.

Contexte et échéance de l’élection

L’élection présidentielle de la FIA se tiendra le 12 décembre 2024 à Tachkent, en Ouzbékistan. L’actuel président Mohammed Ben Sulayem devrait briguer un second mandat. Aucun autre candidat ne s’est officiellement déclaré pour le moment, mais Carlos Sainz Sr est actuellement en phase de consultation du monde du sport automobile afin de jauger le soutien dont il pourrait bénéficier.

Sainz ne souhaite pas polémiquer sur le mandat actuel, marqué par des controverses telles que des enquêtes autour de possibles influences sur des courses ou des décisions controversées relatives aux comportements des pilotes. « Je préfère me concentrer sur ma propre candidature et laisser le jugement aux autres », confie-t-il.

Il affirme que sa démarche n’est pas une opposition à quiconque, mais une initiative portée par sa passion et son amour pour le sport mécanique. « Je suis convaincu que c’est le bon moment pour moi, tant personnellement que professionnellement », conclut-il.