Le 16 février à Rennes, Nabil Bentaleb, milieu de terrain du LOSC, a marqué les esprits en devenant le premier footballeur de Ligue 1 à jouer avec un défibrillateur. Son retour sur le terrain après un arrêt cardiorespiratoire survenu lors d’un match de football en salle le 18 juin 2024 est une véritable histoire de résilience.
Un retour héroïque sur le terrain
Après huit mois de travail acharné, Nabil Bentaleb a non seulement retrouvé sa forme, mais a également ouvert le verrou du score à la 80e minute, permettant à son équipe de s’imposer 2-0 à Rennes. _« Je passe du tout au rien, »_ a-t-il déclaré après la rencontre. _« J’étais devenu comme un recruteur en tribunes, à tout analyser. J’ai bossé dur pour revenir mais le plus important, c’était ma santé. »_
La technologie au service de la santé
La mise en place du défibrillateur sous-cutané a marqué une avancée significative en matière de sécurité des athlètes. Ce dispositif, de la taille d’une carte de crédit, est placé près de la clavicule et relié au cœur. Il est conçu pour corriger les anomalies cardiaques et administrer un choc électrique en cas de besoin. Selon le professeur François Carré, cardiologue au CHU de Rennes, _« Les réglages sont extrêmement minutieux et adaptés au rythme soutenu d’un footballeur professionnel. »_
Une avancée pour la médecine sportive
Le retour au jeu de Bentaleb est également une victoire pour la médecine cardiologique. La France a atteint un taux de survie de plus de 70 % pour les sportifs victimes d’arrêts cardiaques en compétition, comparé à moins de 10 % dans un cadre non-sportif. Cette situation soulève des questions sur les limites de la performance et les pressions que les joueurs peuvent ressentir.
Le professeur Carré se remémore des cas tragiques, comme celui d’un joueur ivoirien dont la passion pour le football l’a conduit à ignorer des avertissements médicaux. _« Le foot, c’est ma vie, je dois jouer ! »_ a-t-il déclaré avant de tragiquement décéder sur le terrain en Chine.










