Teddy Riner et Léon Marchand dénoncent la baisse du budget sportif
Le monde du sport a été secoué par une annonce marquante le 16 janvier. Suite à un amendement au budget 2025, le Sénat a proposé une réduction de 34 millions d’euros supplémentaires alloués au sport, et ce, seulement six mois après la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Deux figures emblématiques de l’athlétisme français, Teddy Riner et Léon Marchand, se sont rapidement exprimées à ce sujet.
Teddy Riner : un cri du cœur
Teddy Riner, quadruple médaillé d’or aux Jeux olympiques, a fait part de son indignation à travers les réseaux sociaux. Il a déclaré : *« Après sept années de préparation, nous avons vécu des Jeux olympiques extraordinaires, laissant un héritage marquant à l’international et surtout pour l’avenir de notre jeunesse. Pourtant, à peine les jeux terminés, le budget pour le sport chute de 33 % ! Ne laissons pas cette flamme s’éteindre, elle est essentielle pour le futur ! »*
Léon Marchand : soutien et inquiétude
De son côté, Léon Marchand, star de la natation française, a voulu également faire entendre sa voix. En partageant un article du *Parisien* qui évoque la réduction du budget, il a réagi simplement avec un émoji applaudissement. Le journal a souligné que le ministère des Sports pourrait subir une perte totale de 123 millions d’euros de crédits.
Réactions du CNOSF et des fédérations sportives
Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a dénoncé cette coupe, soulignant que cela représentait un coup dur pour un budget déjà fragile, qui atteint péniblement un milliard d’euros. Dans un communiqué, le CNOSF a déclaré : *« Le projet de loi de finances 2025 prévoyait déjà une réduction de plus de 100 millions d’euros du budget du ministère des Sports… Le gouvernement a décidé d’aggraver la situation. »*
Les implications plus larges
Les organismes sportifs, y compris la Fédération française de football (FFF), ont également exprimé leur inquiétude. La FFF a mis en avant l’importance de maintenir l’engagement de l’État dans le sport pour garantir la cohésion sociale. De plus, Florian Grill, président de la fédération de rugby, a qualifié cette décision de *« catastrophe »* pour l’avenir de l’engagement sportif en France.
Un appel à l’action
Amélie Oudéa-Castéra, ancienne ministre des Sports, a jugé cette décision *« inadmissible »*. Elle a rappelé que le sport a déjà contribué de manière significative aux efforts budgétaires et qu’une telle réduction porterait atteinte à des projets essentiels et à l’engagement sportif avenir. Elle a souligné que *« réduire les moyens alloués au sport, c’est fragiliser notre capacité à relever ces défis. »*
Une réponse du gouvernement
Face à cette levée de boucliers, Marie Barsacq, actuelle ministre des Sports, a tenté de justifier cette proposition, en reconnaissant qu’elle « percutait davantage l’équation » budgétaire. Elle a cependant promis de se battre pour que l’héritage des JO ne soit pas perdu.