Blessures ou méforme avaient mis en danger le statut de ces trois cadres depuis deux ans, mais les matches de l’automne et les absences de certains de leurs concurrents les ont remis au centre du jeu. L’un des avants les plus convaincants contre l’Afrique du Sud début novembre (défaite 32-17), Anthony Jelonch, est l’un des rares à enchaîner trois titularisations, avec le talonneur Julien Marchand et le pilier Régis Montagne.
Écarté lors du premier test, Grégory Alldritt est revenu contre les Fidji, et l’absence de Mickaël Guillard, blessé à l’épaule, a réduit les choix alternatifs du sélectionneur pour ce troisième test. Ollivon a été nommé homme du match contre les Fidji pour sa première apparition en équipe de France en deuxième ligne.
En complément du groupe de 23 joueurs, le staff tricolore convoque un volant de joueurs supplémentaires susceptibles de pallier un forfait de dernière minute. Selon nos informations, Jimi Maximin, Émilien Gailleton, Aaron Grandidier Nkanang, Fabien Brau Boirie et Grégoire Arfeuil n’y figurent pas. Ils peuvent donc postuler pour le déplacement de la Section Paloise vendredi à Bordeaux.
Face à l’Australie, « le grand Charles » devrait reculer d’un cran pour revenir à son poste de prédilection en troisième ligne, ce qui pousse sur le banc le polyvalent Oscar Jégou, utilisé comme centre pour pallier les commotions de Pierre-Louis Barassi et d’Emilien Gailleton face aux Fidjiens. Et le flanker rochelais, qui a dû écourter son entraînement mercredi, pourrait même sortir des 23 au bénéfice du Bayonnais Esteban Capilla.
La touche Ollivon. Laurent Sempéré, l’entraîneur-adjoint chargé de la touche, a souligné mardi à Marcoussis qu’Ollivon avait réussi un « excellent retour ». « Il avait un rôle central dans notre organisation en touche en assumant la responsabilité d’annoncer nos propres touches — et il a été très efficace dans ce registre — tout en ayant la responsabilité de notre défense en touche qui nous a rapporté cinq ballons. Charles a apporté en plus son abattage, sa défense, ses couvertures, sa capacité à porter le ballon », a-t-il détaillé.
Le reste des avants est proche de l’équipe type — en prenant en compte des nombreux absents pour cette fenêtre internationale (Atonio, Mauvaka, Cros) –, avec le retour de la paire Flament-Meafou en deuxième ligne et le maintien en première ligne de Jean-Baptiste Gros, Julien Marchand et Régis Montagne, le trio aligné contre les Fidji. « De l’extérieur, j’ai eu l’impression qu’on ne se régalait pas vraiment sur le terrain » contre les Fidji, a décrit Thibaud Flament en conférence de presse mercredi. « C’est ce dont on a, entre autres, parlé en début de semaine : prendre du plaisir, se lâcher, oser, tenter, faire preuve de panache, aller attaquer, se régaler. »
Le XV de France probable : Ramos – Penaud, Depoortere, Fickou, Bielle-Biarrey – (o) Ntamack, (m) Lucu – Ollivon, Alldritt, Jelonch – Meafou, Flament – Montagne, Marchand, Gros. Remplaçants : Lamothe, Neti, Laclayat, Auradou, Taofifenua, Jegou ou Capilla, Jauneau, Gourgues.
Les lignes arrières restent quasi inchangées par rapport aux Fidji avec la reconduction de la charnière Lucu-Ntamack, pourtant pas forcément à son avantage samedi, tout comme le triangle arrière avec Ramos en fond de terrain et Penaud et Louis Bielle-Biarrey sur les ailes.
Et le seul changement, dans la paire de centres, est forcé, avec le forfait de Pierre-Louis Barassi, pas remis d’une commotion. Sans surprise c’est Gaël Fickou, laissé au repos pour le deuxième match, qui fait son retour, pour accompagner Nicolas Depoortere. Bien qu’ayant fait les entraînements apparemment normalement dans la semaine, le Palois Emilien Gailleton, remplaçant puis sorti touché contre les Fidji après seulement un quart d’heure, ne figure pas dans les 23, déclassé par le Toulousain Kalvin Gourgues, révélation du début de saison en Top 14 et qui devrait connaître sa première sélection en sortie de banc contre l’Australie.









