France
Waldemar Kita critique la LFP, Aristouy et l’OM : enjeux et tensions
Dans un entretien accordé à L’Équipe, Waldemar Kita, président du FC Nantes depuis 2007, a exprimé ses préoccupations concernant la gestion du football français tout en évoquant le futur de son club. Il a notamment abordé l’arrivée prochaine de Luis Castro sur le banc des Canaris, annonçant une nouvelle philosophie pour l’équipe. Cependant, ses déclarations ont également été marquées par des critiques acerbes à l’encontre de certains acteurs du football hexagonal, notamment la Ligue de football professionnel (LFP), Pierre Aristouy et l’Olympique de Marseille.
Un renouveau pour le FC Nantes
Waldemar Kita insiste sur l’importance de bâtir une équipe qui prenne plaisir à jouer, avec un football plus offensif et moins défensif. Il confie : « Je ne me fixe pas d’objectif précis, je souhaite surtout voir la philosophie du nouveau coach se mettre en place, avec des joueurs nouveaux et des départs. Nous pourrons mieux juger en septembre ou octobre. Ces dernières années, nous n’avons pas été à la hauteur, et j’espère que cette saison, les supporters viendront au stade pour vivre du plaisir, marquer des buts, et non pas seulement défendre. »
Concernant la gestion financière, le président nantais évoque une approche prudente, illustrée par une métaphore culinaire : « Quand on ne peut pas s’offrir du saumon, il faut se contenter de salami, et encore, il faut mettre de l’argent en plus. » Il indique ainsi que le club devra ajuster ses dépenses en fonction de ses moyens, tout en restant ambitieux.
Critiques envers la gestion du football français et ses acteurs
Interrogé sur la philosophie partagée entre Luis Castro et Pierre Aristouy, ancien attaquant nantais devenu entraîneur principal, Kita n’a pas mâché ses mots. Il déplore notamment le comportement de l’ancien joueur dans ses premières années à Nantes : « Lorsqu’il aura la politesse d’échanger et de respecter la hiérarchie, il gagnera beaucoup. On lui a offert une chance exceptionnelle, avec une augmentation de salaire, mais il ne m’a pas adressé la parole pendant plusieurs semaines. »
Au-delà de ses critiques internes, Waldemar Kita a également pris ses distances avec la Ligue de football professionnel (LFP). Auparavant considéré comme proche de Vincent Labrune, ancien président de la Ligue, il confie avoir été déçu par la gestion et les auditions devant le Sénat en juin 2024. Il explique : « J’ai été baladé. On a tous une part de responsabilité, y compris moi. Le Sénat m’a ouvert les yeux en me disant que je ne savais même pas ce que j’avais signé. J’avais confiance en la direction de la LFP, mais ni moi ni personne n’avons relu les documents. »
Les relations tendues avec l’Olympique de Marseille
Depuis plusieurs années, l’Olympique de Marseille a puisé dans le vivier nantais pour renforcer ses rangs, avec des joueurs comme Valentin Rongier ou Quentin Merlin. Récemment, le club phocéen aurait également manifesté un intérêt pour Matthis Abline, un jeune talent actuellement en sélection Espoirs. Waldemar Kita a fermement réagi à cette rumeur : « Si Marseille pense prendre Abline pour rien, ils se trompent. Ils doivent payer une somme importante, au moins 50 millions d’euros. Ce n’est pas un joueur à vendre à la légère, et j’aimerais qu’il reste à Nantes. »
Malgré cette position ferme, la situation pourrait évoluer si une offre astronomique était formulée, mais pour l’instant, le club nantais souhaite conserver ses jeunes talents, notamment Abline, malgré la pression extérieure.
Une critique acerbe de la gestion du football français
Les déclarations de Waldemar Kita soulignent un malaise profond dans le football français, marqué par des rivalités, des enjeux financiers et une gestion parfois contestée. Son regard critique sur la LFP, Aristouy et l’OM reflète une volonté de réformer le système et de recentrer l’intérêt sur la qualité du jeu et le développement des jeunes joueurs. La saison à venir s’annonce donc sous haute tension, avec un président qui entend faire entendre sa voix dans un contexte de renouveau pour le FC Nantes et, plus largement, pour le football français.
