
Vincent Labrune défend son indépendance face à Nasser Al-Khelaïfi
Vincent Labrune répond aux accusations d'inféodation à Nasser Al-Khelaïfi et annonce des actions contre des banderoles diffamatoires.
Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP), a fermement défendu son indépendance face aux accusations d’inféodation par Nasser Al-Khelaïfi, le patron du Paris Saint-Germain (PSG) et de BeIN Sports. Dans un entretien accordé à *L’Equipe* le 28 février, Labrune a considéré ces critiques comme infondées et diffamatoires.
Des accusations infondées
*« Je ne suis pas inféodé à Nasser Al-Khelaïfi, »* a affirmé Vincent Labrune. Les allégations selon lesquelles il serait soumis au président du PSG sont, selon lui, complètement fausses. Labrune a également exprimé son intention de porter plainte contre certaines banderoles qui ont circulé lors d’un match entre l’Olympique lyonnais et le PSG, où il était écrit : *« Magouilles et corruption : le Qatar tue le foot français »* et *« Labrune corrompu, à genoux devant Nasser. »*
Les tensions avec John Textor
C’est John Textor, président du club lyonnais, qui a ouvert le feu sur Labrune. Dans une intervention sur RMC, il a suggéré que le PSG bénéficiait d’une protection dans le football français et a traité Labrune de *« petit toutou »* d’Al-Khelaïfi. Il a aussi évoqué des *« conflits d’intérêts »* qui, selon lui, faussent les discussions autour des droits télé.
La réalité des droits télé
Les récentes révélations d’une réunion de la LFP concernant l’attribution des droits télé ont mis en lumière les tensions entre Al-Khelaïfi et certains présidents de club, incluant Textor. Labrune a justifié sa position en expliquant : *« Quand je remercie BeIN, c’est parce que l’on passe d’une situation où l’on avait 400 millions d’euros par an à 500 millions. Quand on vous donne de l’argent, il vaut mieux remercier que blâmer. »*
Le rôle du Qatar dans le football français
Labrune a reconnu que le Qatar est un *« investisseur majeur »* dans le football français depuis quatorze ans. Sur le sujet des droits télé, il a précisé que BeIN contribue pour 210 millions d’euros dans un marché difficile. Il a souligné que la chaîne n’est pas obligée de soutenir la Ligue 2 alors qu’ils sont les seuls candidats.
Une pression sur la LFP
Accusé de ne pas agir dans l’intérêt général, Labrune a réaffirmé son engagement. Il explique qu’il connaît *« beaucoup d’ennuis et peu de plaisir »* à diriger la LFP, mais reste convaincu que l’avenir du football professionnel français peut être *« brillant »* malgré les défis actuels.