À l’approche du match de qualification à la Coupe du monde 2026 entre la France et l’Ukraine, les autorités maintiennent une vigilance renforcée en raison des commémorations du 13 novembre 2015. La rencontre met face à face deux pays qui n’ont pas d antagonisme sportif marqué, mais elle se déroule exactement à l’occasion de l’anniversaire des attentats qui ont frappé le Stade de France et Paris, faisant 130 morts et plus de 400 blessés. Cet enracinement symbolique conduit à des mesures adaptées afin que le sport puisse se dérouler dans des conditions sécurisées.
À un peu plus de 72 heures du coup d’envoi, le dispositif de sécurité est jugé « classique » par les services. La Préfecture de police (PP) de Paris a demandé quatre forces — une unité de CRS ou de gendarmes mobiles entre 60 et 80 agents — pour sécuriser l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud, en complément des effectifs réquisitionnés par la PP. Un périmètre de sécurité autour du Parc des Princes a été établi, comme c’est la règle lorsque le champion d’Europe évolue à domicile.
La Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) a classé le match 2 sur 5, estimant qu’il existe un contexte dégradé susceptible de générer des comportements déviants chez les supporters. Cette évaluation s’explique notamment par le nombre important de supporters ukrainiens attendus, compris entre 2 000 et 2 500, dont une centaine d’ultras.
Des policiers s’expriment sur les répercussions liées au calendrier. Sans confirmation officielle, plusieurs agents estiment que programmer ce France-Ukraine le 13 novembre est regrettable, même symboliquement. Une source policière francilienne rappelle qu’il y a deux enjeux: la date et l’adversaire, dans un contexte géopolitique marqué par des tentatives de déstabilisation liées au pouvoir russe. On reconnaît qu’il est difficile d’ignorer ce constat, mais la Fédération n’a pas choisi la date: elle résulte des décisions des instances internationales du football.









