Max Verstappen a confirmé sa suprématie en décrochant la pole position du Grand Prix de Miami, prouvant que la paternité n’a en rien affecté ses performances en Formule 1.
Verstappen, rapide malgré la paternité
Quiconque pensait que la naissance de sa fille Lily ralentirait le champion du monde de Formule 1 Max Verstappen a dû revoir son jugement samedi. Malgré la fatigue potentielle liée à cette nouvelle étape de sa vie, le Néerlandais a réalisé une performance exceptionnelle en s’emparant de la pole position avec seulement 0,065 seconde d’avance sur Lando Norris, sur le circuit autour du Hard Rock Stadium.
Ce résultat intervient après une course sprint chaotique sous la pluie plus tôt dans la journée, où Verstappen avait manqué la première place. Le quadruple champion du monde a ainsi montré qu’il restait le favori incontestable pour remporter sa deuxième victoire de la saison, notamment avec une météo incertaine où son talent flamboyant pourrait faire la différence.
Un rythme inaltéré malgré la paternité
Arrivé à Miami le jeudi soir, manquant la traditionnelle journée médias en raison de la naissance de sa fille avec Kelly Piquet, Verstappen a démenti les rumeurs selon lesquelles la paternité pourrait lui faire perdre quelques dixièmes sur la piste. Lors de sa conférence de presse post-qualification, il a affirmé : « Clairement, cela ne m’a pas ralenti d’être père, donc c’est positif. On peut balayer cette idée pour ceux qui en parlaient. »
Ce cliché sur les pilotes ralentis après la naissance d’un enfant a même été cité à plusieurs reprises en référence à une anecdote célèbre de Fernando Alonso en 2005. Mais Verstappen, imperturbable, ne se laisse pas influencer par ces suppositions : « Je ne comprends même pas d’où ça sort. Nombre de pilotes ont été champions après être devenus pères. »
Des légendes telles que Nelson Piquet, grand-père de Lily, Michael Schumacher, Graham Hill, Nigel Mansell, Damon Hill ou encore Nico Rosberg confirment d’ailleurs que la paternité n’est pas un frein à la réussite en F1.
Malgré les nouvelles responsabilités, Verstappen a su garder son calme. Il a mentionné dans la presse qu’il a pu garder le contact grâce à des photos et FaceTime, mais il semble que son habitude de veiller tard pour jouer aux jeux vidéo avant les courses l’aide à rester performant sur la piste.
Le duel Verstappen – Norris en première ligne
Au-delà de la question de la paternité, la bataille en tête s’est logiquement concentrée sur la confrontation entre Verstappen et Lando Norris. Le pilote McLaren, vainqueur de la course sprint grâce à une intervention providentielle de la voiture de sécurité, a reconnu sa chance : « Ma chance à Miami semble plutôt bonne en ce moment, donc je suis content. »
Diminué par cette même voiture de sécurité, son coéquipier et leader du championnat Oscar Piastri prend quant à lui le départ depuis la quatrième position, ce qui pourrait représenter un avantage pour Norris dans la lutte pour les places d’honneurs ce week-end.
La journée de samedi aurait pu sourire davantage à Norris sans une légère erreur au virage 17 lors de son tour ultime en Q3, qui lui a finalement coûté la pole position. Le pilote McLaren se concentre néanmoins sur l’objectif principal : devancer Piastri dimanche.
Andrea Kimi Antonelli, la révélation du week-end
Si le duel en tête fut intense, Andrea Kimi Antonelli a également marqué les esprits. Parti en pole lors de la course sprint vendredi soir, il a perdu la tête dès le premier virage de la qualification face à Piastri puis a été impliqué dans une collision avec Verstappen dans la voie des stands, ce qui l’a repoussé dans le peloton.
Malgré cela, l’espoir italien a répondu avec brio en signant une troisième place en qualifications, s’imposant comme un pilote prometteur cette saison, notamment devant son coéquipier George Russell.
Antonelli a déjà accumulé plusieurs records de précocité en F1. Verstappen lui-même ne cache pas son admiration : « C’est impressionnant d’avoir ce rythme dès les débuts en Formule 1. Il ne peut que s’améliorer. » Lando Norris a également relevé ses performances solides, soulignant que battre un coéquipier tel que Russell, qui a dominé Lewis Hamilton à plusieurs reprises, est un gage de talent.
Amusé, Antonelli a réagi en qualifiant ces compliments de « trop gentils ».








