Les enjeux derrière la non-vente de l’OM selon Romain Molina
Le journaliste spécialisé en football, Romain Molina, a récemment livré une analyse approfondie de la situation actuelle de l’Olympique de Marseille lors d’un entretien diffusé sur Instagram avec Farid Rouas. Au cœur de ses observations, il a mis en lumière le rôle crucial de Medhi Benatia, le nouveau directeur sportif du club, tout en évoquant les véritables raisons pour lesquelles Frank McCourt, le propriétaire américain, refuse de céder l’OM, malgré les rumeurs persistantes.
Medhi Benatia, un acteur clé dans la restructuration de l’OM
Ancien international marocain, Medhi Benatia a été nommé à la tête du projet sportif du club à l’automne dernier. Romain Molina ne tarit pas d’éloges sur son implication :
« Avant l’arrivée de Benatia, il y avait beaucoup de personnes qui semblaient en vacances au sein du club. Maintenant, il y a du changement, il ramène une nouvelle dynamique. Certes, cela peut ne pas plaire à tout le monde, car il fait du ménage dans le personnel, mais c’est lui le vrai patron. C’est un homme qui travaille dur. »
Ce témoignage confirme la volonté de structurer plus fermement l’organigramme sportif de l’OM, après plusieurs années d’instabilité et de conflits internes. La présence de Benatia incarne une démarche de professionnalisation et de rigueur, essentielle pour redonner un nouvel élan à un club souvent secoué par des turbulences internes.
Les raisons derrière le refus de McCourt de vendre
Le cœur du sujet demeure : pourquoi Frank McCourt ne souhaite-t-il pas céder l’Olympique de Marseille ? Romain Molina apporte un éclairage sans détour :
« Le problème de McCourt, c’est qu’on lui a fait croire que son club valait une fortune… Même 600 millions d’euros, ce n’est pas la valeur réelle de Marseille. »
Selon le journaliste, le propriétaire américain surestime largement la valeur marchande de l’OM. Il aurait été convaincu que le club valait entre 700 et 800 millions d’euros, voire plus. Pourtant, en réalité, la valeur réelle serait bien inférieure, ce qui explique en partie la difficulté à trouver un acheteur sérieux.
Ce décalage entre la perception de la valeur et la réalité financière freine considérablement toute négociation. Le club continue de perdre près de 100 millions d’euros chaque année, notamment en l’absence de qualification pour la Ligue des Champions, ce qui ajoute une couche de complexité à toute opération de vente.
Une situation financière et sportive fragile
Malgré une gestion qui semble se vouloir plus structurée en interne, notamment avec l’arrivée de Benatia, la situation financière de l’OM reste critique. La surévaluation de la valeur du club par McCourt a pour conséquence de bloquer toute possibilité de vente sérieuse. La réalité économique du club, combinée à des ambitions souvent irréalistes, continue de peser lourd sur son avenir.
Le club, qui a connu ces dernières saisons des hauts et des bas, doit désormais jongler entre une restructuration interne et la nécessité de redresser ses finances. La présence de Benatia pourrait bien être un catalyseur pour un changement positif, mais cela ne suffira pas à lui seul à faire évoluer la situation si le propriétaire ne revoit pas ses attentes financières.








