Alors que la saison de Premier League se termine cet après-midi, la lutte pour les trois dernières places qualificatives pour la Ligue des Champions est le principal enjeu à résoudre. La domination de Liverpool et l’écart qui sépare cette année les trois équipes promues du reste du championnat signifient que le titre et les places de relégation sont déjà quasiment décidés.
Les enjeux financiers du championnat de Premier League 2024
Une des dernières décisions à être finalisée concerne la répartition de la prime financière domestique attribuée aux 20 clubs de l’élite cette saison. Liverpool, bien entendu, domine en termes de versements liés à la performance, mais le club d’Anfield percevra également la plus grande part des revenus liés aux droits télévisés, qui sont calculés en fonction du nombre de matches diffusés en direct tout au long de la saison. Les hommes d’Arne Slot ont également été très présents à la télévision, apparaissant 30 fois cette saison.
Les chiffres exacts pour la saison 2024-2025 ne seront connus qu’après leur publication par la Premier League, prévue généralement en juin. Toutefois, plusieurs éléments d’information permettent de faire une estimation précise.
Répartition des revenus de la Premier League
Les primes de la Premier League sont réparties en deux grandes catégories : les revenus issus des contrats de diffusion domestique (au Royaume-Uni) et ceux provenant de l’étranger (la portion internationale). À cela s’ajoute un fonds commercial central, partagé équitablement entre les 20 clubs, renforcé récemment par de nouveaux accords de sponsoring avec Guinness, Rezzil et Football Manager.
Les montants distribués par la portion britannique sont restés stables ces dernières années, et avec le nouveau cycle télévisé domestique qui ne débutera qu’à partir de la saison prochaine, il est probable qu’ils soient restés au même niveau en 2024-2025.
En revanche, la part internationale continue de croître, notamment grâce à de nouveaux contrats à l’étranger signés cette saison, comme celui avec U-Next au Japon ou encore avec Fox Mexico et TNT Mexico, couvrant plusieurs pays des Amériques. La plateforme de streaming Tubi a également repris la part de Fox après un retard de paiement.
Évolution des revenus et impact sur les clubs
Selon nos informations, la part de paiement « équitable » aux clubs, répartie entre la portion domestique et internationale, a augmenté cette saison de 2,4 %, atteignant 89 millions de livres (environ 101 millions d’euros). La croissance de cette part est principalement attribuée à l’expansion de la portion internationale.
Nous avons également supposé une hausse de 4 % des distributions globales provenant de la part internationale, avec une légère augmentation du facteur de mérite, qui dépend du classement final des clubs. En général, les distributions internationales ont augmenté de plus de 5 % lors de la troisième année d’un cycle télévisé, mais une petite correction a été appliquée en raison de la perturbation causée par Fox et Tubi.
Impact du classement final sur les revenus
Une variation dans le classement final pourrait représenter environ 2,9 millions d’euros par position. Aston Villa et Tottenham Hotspur, qui peuvent encore gagner jusqu’à trois places, pourraient ainsi percevoir jusqu’à 8,7 millions d’euros supplémentaires en cas de progression. À l’inverse, Manchester City et Wolverhampton risquent de perdre autant si leur classement se détériore.
En somme, Liverpool conserve la première place en termes de revenus, et devrait atteindre un record pour un club de Premier League. La prime domestique la plus élevée jusqu’ici était celle de Manchester City, avec 176,2 millions d’euros en 2022-2023. Notre projection indique que Liverpool pourrait dépasser la barre des 180 millions d’euros, avec un total estimé à 181,5 millions d’euros pour cette saison.
Les clubs en haut du classement et leur rémunération
Arsenal, en troisième position, devrait percevoir environ 171,5 millions d’euros si Manchester City conserve sa place. La baisse pour City serait d’environ 6 millions d’euros par rapport à l’année précédente. West Ham United, en cas de défaite, se retrouverait en 15e position, réduisant ses revenus de 16,2 millions d’euros, notamment en raison de la diminution du nombre de matches télévisés.
Manchester United, finaliste de la Ligue Europa, pourrait voir ses revenus diminuer de 19,5 millions d’euros cette saison, illustrant une saison financièrement difficile pour le club. Tottenham, après leur victoire à Bilbao, a retrouvé la Ligue des Champions, ce qui devrait stimuler leurs revenus, mais leur prime de cette saison pourrait chuter à 130,4 millions d’euros, soit une baisse de 34,2 millions par rapport à l’an dernier. C’est la plus faible prime depuis 2016, hors saison Covid.
Les grands gagnants de la saison
Environ 80 % des clubs devraient voir leurs revenus augmenter cette saison. Les trois équipes promues, malgré des performances souvent insuffisantes pour la survie, percevront chacune des dizaines de millions d’euros pour leur unique année en Premier League. Southampton, avec 110,9 millions d’euros, enregistrerait une nouvelle prime record pour la saison la plus faible d’un club en Premier League.
Sept autres clubs devraient bénéficier d’une augmentation de plus de 10 millions d’euros, notamment Brighton, Brentford, Fulham, Bournemouth et Newcastle United, qui pourrait atteindre 168,7 millions d’euros si la quatrième place est conservée. Nottingham Forest, en revanche, pourrait récolter 157,5 millions d’euros, ce qui représente plus de cinq fois leur revenu lors de leur promotion il y a seulement trois saisons.







