France
Valentin Paret-Peintre s’impose sur le Mont Ventoux lors du Tour de France 2025
Le 22 juillet 2025 restera gravé dans les mémoires comme un jour historique pour le cyclisme français. Sur la mythique montée du mont Ventoux, Valentin Paret-Peintre a offert la première victoire tricolore de cette édition du Tour de France, un exploit attendu depuis le début de la course. À seulement 24 ans, le jeune coureur d’origine annemassienne a su saisir sa chance dans une étape difficile, marquée par la montée légendaire du Ventoux, pour s’imposer au sommet et inscrire son nom dans la liste prestigieuse des vainqueurs de cette étape mythique.
Une victoire inattendue mais méritée
Parti en échappée, Valentin Paret-Peintre, qui était à l’origine un simple lieutenant de Remco Evenepoel, a su faire preuve de détermination et de maîtrise face aux attaques de ses concurrents. La veille, l’abandon du double champion olympique belge, Remco Evenepoel, dans les Pyrénées, avait modifié la dynamique de l’équipe Soudal Quick-Step, laissant le jeune Français libre de ses mouvements. Conscient de ses capacités, il a décidé de jouer sa carte lors de cette étape emblématique, en se concentrant notamment sur Ben Healy, un autre coéquipier, qu’il savait pouvoir battre dans les derniers mètres.
Lors de la montée du Ventoux, Paret-Peintre a fait preuve d’une ténacité remarquable, dépassant ses adversaires dans les pentes raides pour franchir la ligne en tête. Son exploit lui a permis de succéder à des légendes du cyclisme comme Richard Virenque, dernier Français victorieux sur cette ascension en 2002, ainsi qu’à des noms tels qu’Eddy Merckx ou Chris Froome. La victoire a été pour lui une véritable consécration, même s’il a eu du mal à réaliser l’ampleur de son succès à l’arrivée, confiant qu’il avait joué la victoire avec conviction, mais sans y croire vraiment jusqu’au bout.
Un parcours inattendu vers la victoire
Ce succès inattendu a une saveur particulière pour Valentin Paret-Peintre, qui n’était pas initialement prévu dans l’équipe Soudal Quick-Step pour cette Grande Boucle. En début de saison, il devait accompagner Mikel Landa sur le Giro, mais une fracture du coccyx l’a empêché de participer à cette course. Son intégration dans l’équipe belge a été une surprise, et son rôle initial était de soutenir Remco Evenepoel en haute montagne. La défaite de ce dernier a permis au jeune coureur de se révéler et de prendre la tête de l’échappée lors de cette étape clé.
« L’objectif était d’être à ses côtés et de l’aider en montagne, je ne pensais pas du tout à une victoire d’étape », a-t-il déclaré en conférence de presse. Son frère Aurélien, également coureur, a raconté que l’équipe avait initialement pensé que Tadej Pogačar ou l’UAE contrôlait la course. Mais lorsque le groupe d’échappés s’est formé, Valentin a décidé de tenter sa chance, convaincu par sa bonne forme et sa motivation. Avec deux coéquipiers et deux coureurs d’UAE, il a fait le choix de jouer sa carte, en se concentrant sur la victoire contre Ben Healy, qu’il savait pouvoir battre dans les pentes plus raides.
Une reconnaissance méritée pour un jeune talent
Ce succès marque une étape importante dans la carrière de Valentin Paret-Peintre, qui avait déjà brillé en février lors du Tour d’Oman, en remportant une étape en tant que leader de sa formation. Son premier succès en Grand Tour remonte à 2024, lors de la 10e étape du Giro, où il avait déjà montré tout son potentiel en s’imposant sur cette étape difficile. Avec cette victoire sur le Ventoux, il ajoute une nouvelle étape à son palmarès, renforçant sa réputation de coureur prometteur et déterminé.
Le directeur de l’équipe, Jürgen Foré, n’a pas tari d’éloges : « C’est fantastique de voir un jeune coureur comme lui gagner ici. Il possède un grand moteur et une détermination à toute épreuve. » À seulement 24 ans, Valentin Paret-Peintre confirme qu’il est un coureur à suivre de près dans le peloton international, prêt à relever de nouveaux défis dans les prochaines courses.
