Union Bordeaux-Bègles : vers un premier titre national en Top 14

Union Bordeaux-Bègles : vers un premier titre national en Top 14

L'UBB vise son premier titre national après une ascension fulgurante, malgré les défis et la concurrence dans le rugby français.

France

Champions d’Europe en titre, l’Union Bordeaux-Bègles nourrit l’ambition de franchir une étape majeure et de s’imposer comme la référence du rugby français dans le Top 14. Après deux finales perdues, les Girondins veulent aller détrôner les Toulousains, encore loin mais clairement à portée de main. En juin dernier, Bordeaux-Bègles a donné des signs forts en s’arrachant dans une finale d’anthologie, perdue de peu après prolongation (39-33). La précédente défaite, lourde (59-3, à Marseille), demeure dans les mémoires, mais elle a aussi servi de leçon et de moteur pour l’équipe.

Une trajectoire ascendante et un club familial

Le discours du groupe est clair : il existe encore des axes de progression, mais l’UBB a su transformer un début de reconstruction en une force collective. Le milieu international Nicolas Depoortère rappelle que Bordeaux-Bègles est un club jeune – créé il y a une vingtaine d’années – et que son évolution rapide force l’admiration. Cette progression s’appuie sur un jeu flamboyant, devenu une référence sur le continent et sur l’idée que l’ambiance au sein du club reste celle d’une “famille” soudée, où chacun partage le même sentiment d’appartenance.

Des renforts et un renouvellement nécessaire

Pour franchir un palier et rester compétitif face à une concurrence qui ne cesse de s’améliorer, l’UBB peut compter sur des arrivées qui renforcent les lignes et apportent de la profondeur au groupe. Cameron Woki est de retour au sein du club après une expérience au Racing 92, Gaëtan Barlot rejoint Castres et apporte une présence solide, Salesi Rayasi s’ajoute à l’effectif en provenance de Vannes, tandis que le Springbok Jean-Luc Du Preez arrive pour apporter puissance et densité après les départs des numéros 8 Pete Samu et Tevita Tatafu. Toutefois, son intégration est freinée par une blessure contractée lors du Rugby Championship, et il pourrait être indisponible plusieurs mois.

« L’intégration des nouveaux se passe très bien », affirme Depoortère. Le cadre rappelle aussi qu’un club familial comme Bordeaux-Bègles sait garder son identité et que l’ambiance générale n’a pas changé malgré les départs et les arrivées. L’UBB mise sur ce mélange entre continuité et renouvellement pour rester compétitif au plus haut niveau.

Blessures et renouvellement: garder la profondeur

Le début de saison s’annonce exigeant sur le plan physique. Le staff devra composer sans plusieurs éléments clés: Maxime Lucu, pilier de l’animation du jeu, est indisponible jusqu’à la fin octobre en raison d’une blessure à la main; Yoram Moefana souffre d’une épaule et sera absent pour environ trois mois, tout comme Pablo Uberti, également touché à l’épaule. Cette série d’absences complexifie la tâche du groupe dans une phase où la profondeur est devenue l’un de ses enjeux majeurs. Pourtant, le staff a anticipé ces aléas et s’est appuyé sur une base de joueurs capables de prendre le relais sans rompre le rythme.

« La blessure fait partie de ce sport. Tout le monde y est préparé et le staff a veillé, ces dernières années, à développer une profondeur importante dans l’effectif », rappelle Depoortère. Le message est clair: la capacité de remplacement et l’adaptation sont désormais des qualités prioritaires pour continuer à progresser, autant dans le fond que dans la forme.

Premier rendez-vous du Top 14 et esprit de conquête

À l’aube de la saison, Bordeaux-Bègles va devoir naviguer dans des conditions difficiles et montrer qu’il peut continuer à évoluer face à une concurrence en constante progression. Le calendrier démarre par une réception, à Bordeaux, de La Rochelle, qui cherche à se relancer après avoir perdu son statut de deuxième meilleur club français (7e la saison précédente). En parallèle, Toulouse demeure une référence difficile à atteindre et une cible à abattre pour l’UBB, qui a déjà prouvé en finale qu’elle peut rivaliser au plus haut niveau.

Le duo technique composé de Yannick Bru et de son staff entend « renouveler les choses » sans tomber dans l’immobilisme. Le manager a prolongé son contrat jusqu’en 2029 et pousse ses joueurs à repousser sans cesse les limites, tout en instaurant des périodes de repos et de régénération durant la saison pour préserver le volume et la fraîcheur de l’effectif.

En restant vigilant face à l’adversité et en cultivant l’unité qui caractérise le club, l’UBB entend non seulement viser le Top 14 avec sérieux, mais aussi préserver l’élan qui l’a porté depuis sa montée en puissance. Le chemin est encore long et jalonné de défis, mais l’Union Bordeaux-Bègles est déterminée à écrire une nouvelle page de son histoire dans le rugby français, en respirant l’esprit de Bordeaux et en s’appuyant sur son identité de jeu et sur sa generation montante.

Au terme de ce début de saison, l’UBB affiche une approche résolument tournée vers l’avenir: renouveler l’effectif, capitaliser sur une ambiance de travail saine et viser le premier titre national, tout en restant fidèle à ses valeurs rugby et à sa région Bordeaux.

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