Une footballeuse musulmane empêchée de jouer en pantalon
Iqra Ismail, une footballeuse musulmane, a récemment rencontré des difficultés pour jouer au football à cause de son choix vestimentaire. Elle a été empêchée de participer à un match en raison de sa décision de porter un pantalon de survêtement plutôt que des shorts, soulevant des questions sur la religion et l’inclusion dans le sport.
Un incident troublant
Coach de football et défenseuse des droits des réfugiés, Iqra Ismail a capturé l’attention lorsqu’elle a révélé qu’elle ne pourrait pas jouer avec son équipe, United Dragons FC, à cause de ses pantalons de survêtement. Âgée de 24 ans et résidant à l’ouest de Londres, Ismail s’apprêtait à disputer son premier match dans cette équipe lorsque le problème est survenu.
« J’étais échauffée, prête à jouer », a-t-elle déclaré. « Je suis entrée à la mi-temps et l’arbitre m’a dit que je ne pourrais pas jouer si je ne portais pas de shorts. Je ne me suis jamais sentie à l’aise dans des shorts. »
Un soutien inébranlable
Ismail a exprimé sa frustration, déclarant que cela l’a profondément affectée. « Mes coéquipiers et l’entraîneur m’ont beaucoup soutenue. Tout le monde était dévasté par cette situation. » Elle a rappelé qu’elle avait toujours joué en portant un haut à manches longues, un hijab de sport et des pantalons de survêtement, sans jamais avoir de problèmes auparavant.
« Je connais beaucoup de femmes de la même foi qui ne jouent pas, même si elles le peuvent, car elles ne se sentent pas à l’aise avec des shorts, c’est la raison pour laquelle elles ne jouent pas », a-t-elle ajouté.
Des règles controversées
La Greater London Women’s Football League, dont fait partie United Dragons FC, semble ignorer les conseils de la Football Association (FA), qui prône la tolérance à ce sujet. En effet, selon le règlement officiel de la FA, seuls les gardiens de but sont autorisés à porter des pantalons de survêtement.
« La FA leur a communiqué que si les joueuses portent des vêtements supplémentaires pour des raisons religieuses, elles devraient être autorisées à jouer », a expliqué Iqra Ismail.
La lutte pour l’inclusion
Malgré les efforts d’Ismail pour faire entendre sa voix dans la ligue, elle a été confrontée à l’inflexibilité des responsables. « Ils ont choisi de ne pas changer les règles », a-t-elle noté. « Pourtant, des détails comme la couleur du ruban adhésif ou du sous-vêtement ne posent pas de problème, mais moi, je fais face à des obstacles. »
Son engagement ne se limite pas à son cas personnel. Elle a organisé des événements pour les femmes musulmanes, comme des projections de matchs de la FA Cup, pour créer un environnement sûr et inclusif.
Les attentes de l’avenir
Ismail travaille actuellement avec la FA pour changer ces règles et envisage également des discussions avec la Board internationale du football pour une modification à échelle mondiale. « Il est essentiel que vos principes religieux et votre confort soient prioritaires », a-t-elle affirmé.
Elle souligne que les joueuses devraient pouvoir apporter leur culture et leur identité sur le terrain, affirmant que sa lutte est beaucoup plus vaste qu’une simple question personnelle.
Réactions de la Football Association
Un porte-parole de la FA a indiqué : « Nous sommes au courant de cette affaire et en contact avec la Middlesex FA pour résoudre rapidement la situation. Nous avons écrit à tous les comités et arbitres de football féminin pour confirmer que les femmes et les filles devraient porter des vêtements qui respectent leurs croyances religieuses. Nous restons fermement engagés à faire en sorte que le football anglais soit inclusif pour tous. »