Raymond Boulard, Saint-Marcellois malvoyant âgé de 75 ans, sera sur la ligne de départ du marathon de Deauville ce dimanche 16 novembre 2025, accompagné de Marie-Jo, sa guide.

Après Caen (Calvados) en 2024, ils mettent le cap sur Deauville (Calvados). Dimanche 16 novembre 2025, Raymond et Marie-Jo, respectivement coureur malvoyant de 75 ans et guide d’une vingtaine d’années sa cadette, vont courir leur deuxième marathon ensemble. Leur lien fort se nourrit de cinq années d’entraînement et de complicité entre deux sportifs résidant à Saint-Marcel (Eure). Raymond est atteint de rétinite pigmentaire et perd progressivement la vue, ce qui complique l’identification des obstacles sur le parcours. Lors des entraînements, lorsqu’il court, Marie-Jo le guide à la voix et ils restent physiquement reliés par une cordelette.
Ce nouveau défi symbolise la relation qui unit Raymond et Marie-Jo. Ils se sont rencontrés en 2020, en plein confinement, et ont commencé à s’entraîner ensemble. Cinq ans plus tard, ils se préparent à parcourir 42 195 kilomètres main dans la main… ou presque. Après Caen, Deauville leur offre une nouvelle ligne droite à apprivoiser, avec les mêmes regards de soutien du public. Le duo sait que le tracé réserve des défis mais persévère avec la même détermination.
Lors des séances d’entraînement, Raymond porte un maillot sur lequel est inscrit « malvoyant ». Marie-Jo confie que les regards du public et les félicitations la touchent. Elle ressent une fierté particulière à pouvoir accompagner Raymond lors des compétitions. « J’ai réalisé quand des gens m’ont félicitées et qu’ils disaient que c’était incroyable ce que nous faisions. Pour moi, c’est normal de courir avec Raymond », affirme-t-elle.
En se lançant ce nouveau défi, le duo ne se fixe pas d’objectif chiffré mais souhaite surtout porter un message. « Coureur et marcheur malvoyant septuagénaire, j’ai toujours la même envie de me dépasser. À travers mon parcours, j’aimerais adresser un message à toutes les personnes en situation de handicap, aux retraités et à tous ceux qui doutent encore : osez vous lancer dans de nouveaux projets ! », répète Raymond. Selon lui, le sport est un vecteur d’équilibre, de liberté, de bien-être et d’ouverture aux autres. Pour l’heure, le duo ignore encore s’il repartira pour un troisième marathon; il préfère rester sans pression et ne pas fixer de date pour l’année prochaine.









