Thomas Tuchel, âgé de 52 ans, n’a pas porté les chaussures spéciales distribuées aux joueurs anglais par leurs sponsors cette semaine, ni ne semble croire à leur efficacité supposée pour la concentration mentale. Cette prudence reflète son approche pragmatique à l’aube de la Coupe du Monde 2026. Le sélectionneur admet qu’il connaît déjà huit des onze titulaires qu’il espère aligner l’été prochain. Il insiste sur l’importance pour les joueurs d’arriver en Amérique avec une place clairement identifiée dans la hiérarchie.
Lorsqu’on lui demande s’il a une image précise de son onze, il répond que, si le tournoi débutait demain, l’alignement serait à peu près celui-là. Il estime que les joueurs, en mai ou en juin, devraient déjà savoir où ils se placent. Tout peut changer pendant le tournoi, mais il faut que chacun sache s’il doit défendre sa place ou en contester une autre.
Concernant Kane et le système, Tuchel souligne que certains joueurs pourraient se demander ce que signifie contester sa place et ce que l’entraîneur attend d’eux. Il évoque aussi les réflexions des joueurs sur la façon d’interagir avec le capitaine, sans entrer dans les détails ni les polémiques. L’objectif est de clarifier les rôles et les dynamiques afin que l’équipe puisse avancer sans ambiguïtés.
Pour ceux qui restent en balance, comme Jude Bellingham, il faudra gagner sa place sur le terrain. Le doute peut exister, mais la porte n’est pas fermée: la concurrence demeure comme moteur principal.
La continuité est devenue le fil rouge du projet de Tuchel après huit matchs seulement à la tête de l’équipe. Cela explique pourquoi l’équipe alignée contre la Serbie à Wembley ce jeudi sera probablement peu expérimentale. L’objectif est de conserver une ossature familière et efficace.
Pour la colonne vertébrale envisagée pour l’Amérique, la liste actuelle est: Jordan Pickford, Reece James, Marc Guehi, Ezri Konsa, Declan Rice, Elliot Anderson, Bukayo Saka et Harry Kane. Les postes de défenseur gauche, de numéro dix et de milieu gauche restent incertains.
Morgan Rogers souffre d’une gêne et pourrait céder sa place à Jude Bellingham jeudi.
Le rythme d’évolution est rapide depuis la fin du règne de Gareth Southgate, et l’idée que Jude Bellingham ou Phil Foden puissent être menacés par d’autres ne surprend plus.
À Tottenham, Tuchel souligne la polyvalence de Foden, qui peut occuper plusieurs postes — numéro dix, milieu central ou même numéro neuf — et qui pourrait finir sur le banc selon les besoins. Cette flexibilité est perçue comme un atout dans une préparation où l’effectif peut être remanié rapidement.
Il affirme qu’il ne dévierait pas de sa voie fondée sur la méritocratie et se montre peu impressionné par la polémique autour de son traitement de Bellingham. Pour lui, Jude Bellingham n’est qu’un des nombreux joueurs disponibles pour composer l’équipe.
Morgan Rogers est devenu un pilier dans le groupe en développement sous sa tutelle.
Voici la composition possible de l’Angleterre en 4-2-3-1: Jordan Pickford; Reece James, John Stones, Ezri Konsa, Djed Spence; Declan Rice, Elliot Anderson; Bukayo Saka, Jude Bellingham, Marcus Rashford; Harry Kane.
Tuchel rappelle qu’il n’entend pas modifier sa trajectoire et espère que l’ambiance au camp reste positive, même si l’accueil des supporters peut varier.









