« Tous les jours, on remet nos patients debout »… Au cœur du centre de réparation du village
Réparation gratuite pour para-athlètes au village paralympique
Dans le village paralympique situé à Saint-Denis, le centre de réparation Ottobock joue un rôle essentiel pour les para-athlètes de toutes les délégations. Ce centre permet aux athlètes de bénéficier de réparations gratuites pour leurs prothèses ou fauteuils, un service inestimable pendant la compétition.
Un service indispensable pour les athlètes
Le 31 août, à 13h30, le paratriathlète Alexis Hanquinquant s’est présenté au centre Ottobock, signalant un problème avec le manchon de sa prothèse. Ce dernier lui est indispensable pour éviter les frottements avec l’emboîture. A peine une heure plus tard, le médaillé d’or de Tokyo repartait prêt pour son épreuve, prévue le lendemain.
Le centre de réparation Ottobock, ouvert depuis le 21 août, s’étend sur près de 720 m² et accueille des athlètes du monde entier de 7h à 23h. Bien que la marque soit la seule présente au village, elle est également active sur une dizaine d’autres sites à Paris, fournissant des réparations même pour du matériel qu’elle n’a pas fabriqué.
Une équipe dédiée et multilingue
Au centre, 164 techniciens et orthopédistes, parlant 35 langues différentes, se relaient pour répondre aux attentes des para-athlètes et de leurs équipes. Fabienne Bonnet, responsable de la communication d’Ottobock, explique que les réparations sont souvent réalisées dans l’urgence. « Lorsque les athlètes viennent, c’est souvent pour des besoins immédiats », précise-t-elle.
Les athlètes sont d’abord accueillis, puis orientés vers un technicien selon leurs besoins. Le flux est constant, avec des sportifs venant de pays tels que l’Ukraine, la Syrie, le Canada ou le Mexique, chacun ayant des demandes variées, allant de la fixation d’une sangle à la réparation de prothèses.
Des technologies novatrices au service des athlètes
Une des innovations de cette édition parisienne est l’utilisation d’une imprimante 3D, qui permet la création de nouvelles pièces en un temps record. « Cela nous permet de gagner du temps et de créer des emboîtures de prothèse au besoin », se réjouit l’équipe.
Ottobock ne se limite pas aux réparations sportives, mais prend également en charge les appareillages de la vie quotidienne. Avec un stock de 15 000 pièces, la marque permet de remettre rapidement debout des athlètes, souvent contraints d’utiliser des prothèses improvisées ou désuètes.
Un engagement gratuit mais coûteux
Toutes ces réparations sont effectuées gratuitement. « C’est un coût pour nous, mais cela fait partie de notre ADN », souligne Fabienne Bonnet. Présente sur les Jeux paralympiques depuis 1988, Ottobock contribue ainsi à son rayonnement dans le monde du sport. À ce jour, environ 1 500 réparations ont été réalisées, avec un objectif de 2 200 d’ici la fin des Jeux.