Une décision contestée lors du contre-la-montre de la 13e étape du Tour de France
Le contre-la-montre de la treizième étape du Tour de France a connu une modification de dernière minute qui a suscité de vives réactions, notamment de la part de Wout van Aert. Juste avant le départ, le jury a décidé d’assouplir le temps limite que les coureurs pouvaient mettre pour terminer la spéciale, passant ce délai de 33 % à 40 % du temps du vainqueur de l’étape. Cette décision a permis à six coureurs, dont Bryan Girmay et Arnaud Démare, de continuer la course, alors qu’ils auraient été éliminés selon le règlement initial.
Une modification qui ne passe pas auprès de l’équipe Visma
Les membres de l’équipe Visma, et plus particulièrement Wout van Aert, ont exprimé leur mécontentement face à ce changement. Lors d’un entretien avec le média belge Het Laatste Nieuws, le coureur a déclaré : « le contre-la-montre fonctionnait comme ça depuis des mois, avec une limite de temps fixée à 33 %. Et soudain, dix minutes avant le départ, cette limite a été portée à 40 %. Je trouve ça vraiment décevant, d’autant plus que les conditions n’ont pas vraiment changé. »
Un impact sur la stratégie des sprinters
Ce relèvement du seuil a surtout profité à certains sprinters, qui auraient autrement été disqualifiés. Van Aert, tout en espérant ne pas offenser ses collègues sprinteurs, a souligné : « Je serais déçu si certains coureurs devaient rentrer chez eux à cause de cette décision, mais le jury aurait dû y réfléchir plus tôt. Cela aurait dû être annoncé à l’avance et de manière claire. »
De son côté, Tiesj Benoot, coéquipier de Van Aert chez Visma, a également exprimé sa position : « Un sprinteur qui souhaite remporter le maillot vert doit se concentrer sur la vitesse, mais aussi sur l’endurance en montagne. Ce changement de règle désavantage ceux qui sont spécialisés dans le sprint. »
Une polémique alimentée par une décision jugée arbitraire
Pour certains observateurs, cette modification n’a aucun fondement sportif valable. Il aurait été possible de disqualifier les coureurs en question tout en conservant leurs points pour le classement par points, selon la règle en vigueur. Modifier le règlement à la dernière minute sans justification claire revient à fragiliser la crédibilité de la course. La situation pourrait même faire l’objet d’un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui pourrait remettre en question cette décision pour son aspect purement politique plutôt que sportif.









