Le maillot vert du Tour de France : l’emblème des sprinteurs et le record de Peter Sagan
Depuis sa création en 1953, le maillot vert est devenu l’un des symboles incontournables du Tour de France, représentant la performance et la régularité des meilleurs sprinteurs de la Grande Boucle. À l’occasion de l’étape de plat du jour, il est intéressant de revenir sur cette tunique mythique, son histoire, ses règles et ses grands recordmen, notamment le légendaire Peter Sagan.
Une histoire riche et une origine colorée
Le maillot vert a été instauré en 1953, lors du cinquantième anniversaire du Tour de France. Sa couleur, à l’origine, provient du premier sponsor de la compétition : *À la belle Jardinière*, une chaîne de magasins de confection. Ce partenariat a duré jusqu’en 1968, année où la tunique a brièvement changé de couleur pour laisser place au rouge et blanc, sous l’impulsion du nouveau sponsor, SIC, fabricant de limonades. Cependant, cette déviation fut de courte durée, et la couleur verte a été rapidement rétablie dès l’année suivante, confirmant son statut emblématique. Depuis une décennie, c’est la marque automobile Skoda qui sponsorise cette tunique, renforçant son prestige.
Un classement différent et particulier
Contrairement au maillot jaune, qui récompense le leader général de la course, le maillot vert est attribué au cycliste le plus constant et performant lors des sprints. Il se distingue également par son mode de calcul des points, qui diffère selon le type d’étape. Lors des sprints intermédiaires, situés à mi-parcours de chaque étape, des points sont attribués selon un barème précis, allant de 20 points pour le premier jusqu’à un point pour le quinzième. La répartition des points varie cependant en fonction de la nature de la journée : une étape de montagne ne rapportera pas autant qu’une étape plate, favorisant ainsi les sprinteurs lors des étapes de plaine.

Le recordman incontesté : Peter Sagan
Inévitablement, le nom de Peter Sagan est associé au maillot vert. Le cycliste slovaque a inscrit son nom dans l’histoire en remportant cette tunique à sept reprises, un record qui demeure inégalé. Entre 2012 et 2019, il n’a manqué qu’une seule fois de le porter, en 2017, illustrant sa domination dans cette compétition spécifique. Son style de course, son régularité et sa capacité à exceller lors des sprints intermédiaires lui ont permis de devenir une légende vivante du Tour de France.
Une domination française dans le passé
Du côté des cyclistes français, seuls six ont eu l’honneur de porter le maillot vert. La période la plus prolifique pour la France s’étend entre 1957 et 1961, avec des noms emblématiques tels que Jean Forestier, Jean Graczyk et André Darrigade. Après cette période dorée, il a fallu attendre près de dix ans pour voir un Français remettre cette tunique, avec Jacques Esclassan en 1977, puis le légendaire Bernard Hinault en 1979. Plus récemment, Laurent Jalabert a été le dernier à porter le maillot vert, en 1992 et 1995.
Une récompense à la hauteur
Au-delà de la reconnaissance sportive, le vainqueur du maillot vert empoche une prime de 25 000 €, ainsi qu’un bonus quotidien de 300 € chaque fois qu’il arbore cette tunique. La lutte pour cette récompense, tout comme pour le maillot à pois, reste féroce, et la course vers la victoire se joue souvent lors des étapes de sprint. Le prochain porteur du maillot vert sera connu le 27 juillet, lors de l’arrivée sur les Champs-Élysées, où la dernière étape scellera peut-être le nom du nouveau recordman.









