France
Une étape de sprint spectaculaire à Châteauroux
Pour la neuvième étape du Tour de France, c’est finalement un sprinteur qui a décroché la victoire à Châteauroux, comme les observateurs le prédisaient. Cependant, ce qui a captivé les spectateurs, c’est la remarquable échappée du Néerlandais Mathieu Van der Poel, qui n’a été neutralisée qu’à quelques centaines de mètres de l’arrivée. Ce dernier a offert un véritable spectacle, poursuivant son effort à une vitesse impressionnante jusqu’à la flamme rouge.
Une échappée audacieuse de Van der Poel
Après le départ inédit dans la ville de Chinon, le coureur belge Jonas Rickaert a lancé une attaque dès les premiers kilomètres, emmenant dans sa roue le leader de l’équipe Alpecin-Deceuninck. Mathieu Van der Poel, quant à lui, semblait vouloir simplement jouer le rôle de soutien ou disputer le sprint intermédiaire, au 24e kilomètre. Son coéquipier lui a d’ailleurs laissé la victoire à ce point, récoltant les 20 points de la première place. Pourtant, Van der Poel n’a jamais abandonné son effort, poursuivant à toute vitesse, ce qui a permis à l’écart avec le peloton de rapidement s’accroître.
Une course contre la montre à l’avant
À Châtellerault, au kilomètre 46, l’écart atteint déjà plus de 5 minutes, avec un pic à 5’35’’. Rickaert, désigné comme le coureur le plus combatif du jour par le jury, a tenu bon jusqu’à environ 6 kilomètres de l’arrivée, avant d’être rattrapé par le peloton. La résistance de Van der Poel, qui a couru 173 kilomètres en tête à une vitesse moyenne de 49,9 km/h, a été remarquable. Son effort a presque payé, puisqu’il a résisté à la remontée des sprinteurs jusqu’à 800 mètres du but.
Une déception mais une stratégie claire
Après la course, Mathieu Van der Poel a exprimé sa déception de ne pas avoir pu aller jusqu’au bout, tout en expliquant sa stratégie initiale : « L’équipe voulait viser le podium du prix de la combativité, et moi, je voulais aider. » Son engagement a presque permis de décrocher la victoire d’étape inattendue, ce qui aurait été une belle récompense pour ses efforts et sa combativité.
La victoire revient à Tim Merlier
Le sprint final a été remporté par Tim Merlier, qui signe ainsi sa deuxième victoire sur cette édition, après celle à Dunkerque lors de la troisième étape. Ce succès confirme la belle forme du coureur belge, qui s’impose devant Jonathan Milan, lui aussi en grande forme. Ce dernier, champion olympique de poursuite par équipe à Tokyo, avait déjà brillé en s’imposant lors de la 8e étape à Laval, mettant fin à une disette italienne de plusieurs années sur le Tour.
Une ambiance estivale dans les rues
Ce dimanche ensoleillé de juillet a été marqué par une foule nombreuse tout au long du parcours à travers l’Indre-et-Loire, la Vienne et l’Indre. Les spectateurs ont profité de cette journée pour partager leur passion dans une ambiance festive : collection de voitures anciennes, champs décorés aux couleurs du Tour, pancartes de soutien à Kévin Vauquelin, messages humoristiques à l’attention de Julian Alaphilippe, déguisements en personnages loufoques, et une multitude de drapeaux et de cadeaux offerts par la caravane publicitaire. La ville de Châteauroux, quant à elle, a humoristiquement rebaptisé son panneau d’entrée « Cavendish City », en hommage à l’ancien sprinteur britannique qui y a remporté plusieurs étapes ces dernières années.
Les enjeux avant la journée de repos
La prochaine étape, prévue pour le 14 juillet, sera la première véritable étape de montagne de cette édition 2025. Traversant le Puy-de-Dôme, elle pourrait faire basculer le classement général, notamment dans la dernière montée vers le Puy de Sancy. Tadej Pogacar, actuellement en jaune, possède une avance solide, mais la montée pourrait redistribuer les cartes, avec la possibilité pour Vingegaard ou Vauquelin de tenter une attaque décisive. La course s’annonce intense, avec déjà quelques absences notables, comme celle de João Almeida, victime d’une chute récente, ce qui pourrait influencer la stratégie des favoris.
