Jonathan Milan s’impose à Valence lors de la 17e étape sous la pluie
La 17e étape du Tour de France, disputée sous une pluie battante à Valence, a réservé son lot de surprises et de suspense. Malgré une arrivée marquée par une chute à la flamme rouge, le sprinteur italien de l’équipe Lidl-Trek, Jonathan Milan, a su éviter les pièges de la météo et des incidents pour s’imposer dans un sprint restreint. Ce succès lui permet non seulement de signer sa deuxième victoire sur cette édition, mais aussi de renforcer son maillot vert, symbole du meilleur sprinteur du Tour.
Après une période d’attente depuis sa dernière apparition victorieuse à Laval, Milan, âgé de 24 ans et doté d’un physique imposant (1,96 m pour 87 kg), a profité d’un final chaotique pour sortir du lot. Dans une étape marquée par la pluie et une chute collective à moins d’un kilomètre de l’arrivée, seul un petit groupe de huit coureurs a pu participer au sprint final. Milan, dans son style musclé, a devancé Jordi Meeus (RedBull-Bora Hansgrohe) et Tobias Lund Andresen (PicNic-PostNL) pour s’adjuger la victoire.

Ce succès est également une victoire stratégique pour Milan dans la course au maillot vert. En consolidant son avance au classement par points, il possède désormais 72 points d’avance sur Tadej Pogacar, son principal rival. Bien que la victoire mathématique ne soit pas encore assurée, cette étape lui donne une marge de sécurité importante, surtout avec l’étape parisienne à venir, qui s’annonce plus difficile et pourrait réduire ses chances de récolter davantage de points au sprint.
Une étape mouvementée et des enjeux pour la suite
Lors du sprint intermédiaire, Milan a également récolté 11 points en se classant cinquième, derrière les échappés du jour. Jonas Abrahamsen (Uno-X) a tenté de tenir tête au peloton pendant une longue distance, mais a été repris à 4 kilomètres de l’arrivée. La course a été marquée par plusieurs tentatives d’échappée, notamment celles des équipes comme Ineos-Grenadiers, qui ont essayé de déstabiliser le peloton en accélérant au passage du col du Pertuis, à 100 kilomètres de l’arrivée. Cependant, ces efforts n’ont pas permis de créer des écarts significatifs, et le peloton a rapidement retrouvé un rythme plus calme.
Les conditions météorologiques difficiles ont également causé des chutes, notamment à l’approche de la flamme rouge. Cyril Barthe (Groupama-FDJ) et Biniam Girmay (Intermarché-Wanty), porteur du maillot vert l’an dernier, ont été lourdement victimes d’une chute qui a empêché Tim Merlier de participer au sprint final. Ces incidents rappellent la dangerosité de cette étape, où la pluie et la chaussée glissante ont multiplié les risques.
Les défis à venir dans les Alpes
Demain, le peloton s’attaque à l’étape reine des Alpes, avec un parcours exigeant de 171,5 kilomètres comprenant trois cols hors catégorie : le Glandon, la Madeleine et la Loze. Avec près de 5 450 mètres de dénivelé positif, cette étape s’annonce comme une véritable épreuve de force, où les écarts au classement général pourraient se creuser davantage. La bataille pour le maillot jaune, porté par Tadej Pogacar, sera sans doute au centre des attentions, surtout face à un Jonas Vingegaard qui devra attaquer pour espérer revenir au sommet.
Les coureurs devront également gérer la fatigue accumulée, certains ayant déjà montré des signes d’essoufflement ou de blessures, comme Julian Alaphilippe, qui a chuté sans gravité lors de l’étape précédente. La course s’annonce donc intense, avec des stratégies à élaborer pour résister à l’assaut final dans cette étape décisive.









