Quels sont réellement les revenus des cyclistes lors du Tour de France ?
À l’approche du départ du Tour de France 2025, prévu le 5 juillet, une question revient souvent : combien touchent concrètement les coureurs sur cette célèbre course ? Si l’on peut penser que le cyclisme professionnel offre des salaires aussi élevés que ceux du football ou d’autres sports de haut niveau, la réalité est bien différente. Les revenus des cyclistes sont très spécifiques et varient énormément selon plusieurs critères.
Les primes directement liées à la course
Les primes distribuées durant le Tour de France constituent une part importante des gains des coureurs. Elles peuvent aller de 300 € pour les moins bien classés à plus de 500 000 € pour le vainqueur du maillot jaune. En moyenne, chaque étape rapporte entre 300 € pour les vingt derniers, et jusqu’à 11 000 € pour le coureur qui décroche la victoire. Des primes sont également attribuées pour la détention de certains maillots distinctifs : le maillot jaune, le maillot à pois, le maillot vert ou encore le maillot blanc, avec des montants pouvant atteindre 25 000 € pour certains d’entre eux. La meilleure équipe du Tour peut aussi recevoir une prime de 50 000 €, en reconnaissance de la performance collective.
Les sponsors, un levier essentiel pour compléter les revenus
Au-delà des primes, la présence de sponsors joue un rôle crucial dans la rémunération des cyclistes. Les contrats avec des marques telles que Cofidis, AG2R Citroën ou Groupama-FDJ permettent aux coureurs d’empocher des revenus supplémentaires. Ces accords de sponsoring sont souvent la principale source de revenus pour les cyclistes, surtout pour ceux évoluant dans la première division ou en équipe de haut niveau.
Les différentes divisions du cyclisme professionnel
Le cyclisme professionnel se divise principalement en deux catégories : la première division, appelée WorldTour, et la deuxième division, le ProTeam. Les coureurs de la première division participent aux plus grandes courses comme le Tour de France, le Tour d’Italie ou le Critérium du Dauphiné. Leur salaire annuel minimum tourne autour de 44 000 €, mais il peut grimper bien au-delà selon leur notoriété et leur contrat. À l’inverse, les cyclistes de la deuxième division touchent en moyenne 32 000 € par an, avec moins d’accès aux grandes compétitions, sauf sur invitation. Leur rémunération reste donc nettement inférieure à celle des stars du peloton.
Une disparité de revenus selon le profil des coureurs
Les écarts de rémunération sont considérables. Un cycliste moyen peut gagner autour de 100 000 € par an, ce qui reste une somme importante, mais très loin des salaires des meilleurs. Par exemple, le champion Tadej Pogačar, de l’équipe UAE Emirates, figure parmi les cyclistes les mieux payés en 2024 avec un salaire avoisinant les 8 millions d’euros annuels. Ces chiffres illustrent la différence entre une carrière moyenne et celle d’un véritable star du cyclisme mondial.
Une rémunération variée selon le niveau d’élite
En résumé, la rémunération d’un cycliste dépend de nombreux facteurs : sa place dans l’équipe, ses performances, ses contrats de sponsoring, et son statut dans le peloton. Alors que certains coureurs de première division peuvent vivre confortablement grâce à leur salaire et aux primes, d’autres, évoluant en deuxième division ou en début de carrière, doivent souvent se contenter de revenus bien plus modestes.








