Le multiplex de la 4e journée du Top 14 s’est joué en majorité à domicile, avec trois victoires et un nul. Ce panorama du samedi après-midi traduit un équilibre apparent entre les clubs locaux et leurs adversaires, mais les réactions des acteurs du championnat restent marquées par des analyses tranchées et des coups de gueule parfois assumés après les matches.
Christophe Urios, entraîneur de Clermont, insiste sur une refonte complète après une performance inquiétante. Il pointe une première période absente dans les plaquages et les duels, face à des adversaires inquiétants, et souligne que l’équipe a offert des essais trop faciles. Selon lui, ce n’est pas la première fois et cela démontre un manque d’apprentissage. Il affirme avoir cru à une reconstruction après la victoire contre Pau, mais ce ne fut pas le cas; tout doit être refait et la déception est palpable.
Jordan Joseph, capitaine du Racing 92, appelle à la continuité sans s’enflammer. Il retient quelques points positifs, notamment en touche et dans la défense du maul, tout en constatant des lacunes défensives à corriger rapidement. Il avertit que les adversaires s’adapteront et qu’une amélioration rapide est indispensable. Il rappelle que les performances globales restent modestes et qu’il faudra se montrer à la hauteur lors des prochains rendez-vous pour ne pas compromettre le chemin déjà tracé.
Joan Caudullo, entraîneur de Montpellier, affirme qu’un rugby qui ne se respecte pas se paie cash. Il explique qu’on leur avait demandé de maîtriser le jeu sans s’inviter chez eux, mais que l’équipe a eu tendance à occuper l’espace chez elle. Pour lui, ce manque de respect envers le projet et les valeurs du rugby est une nécessité de corriger en profondeur, même si la performance montre aussi des éléments encourageants et une opportunité de ne pas perdre ce jour-là.
Yannick Bru, manager de l’UBB, estime que les mêmes causes produisent les mêmes effets et que cela mérite une remise en cause collective. Il exprime sa déception face à l’engagement, à la réactivité et à la vigilance, citant le coup d’envoi raté, des pénalités en première période et des fautes de main inhabituelles. Il rappelle qu’aucune équipe ne peut être épargnée par une analyse froide et coordonnée, et souligne qu’au terme de la 4e journée, l’entité a gagné deux matchs et perdu deux, sans bonus défensif, ce qui interroge sur les mécanismes en place et leur maintien sur le long terme.
Thomas Lavault, deuxième ligne de La Rochelle, raconte que la première période était maladroite côté énergie et que le vestiaire a vécu un vrai bouillon. Le retour en seconde période a été salutaire et les intentions ont changé, ce qui a permis de réagir et d’y croire jusqu’au bout. Il évoque une réaction collective qui a permis d’obtenir les cinq points et souligne que l’équipe a su rebondir après les moments difficiles, contrairement à la saison précédente où ce type de situation pouvait durer plus longtemps.
Thibaut Daubagna, demi de mêlée de Pau, évoque pour sa 300e apparition professionnelle le meilleur cadeau possible: une victoire à cinq points et des encouragements du public, y compris un tour d’honneur. Il estime que le bonus défensif était mérité malgré les occasions manquées et les quatorze fautes sifflées. Il remercie le club et ses coéquipiers pour cette performance, tout en reconnaissant que le championnat est long et que le début est positif, notamment sur les matchs à domicile, mais qu’il faut gagner en discipline et en pragmatisme, car trop d’occasions ont été refusées.









