Top 14 : promesses et blessures, l’USAP entre rêve et crise

Top 14 : promesses et blessures, l’USAP entre rêve et crise

En huit mois, le projet d’Azéma et Marty a basculé. Après des ambitions de retour parmi l’élite, l’USAP traverse une période de turbulences marquée par blessures, manque de continuité et perte de confiance.

France

En moins d’un an, le projet porté par Franck Azéma et David Marty a basculé. Après des ambitions affichées de retour parmi l’élite du rugby français, l’USAP traverse une période de turbulences qui ne date pas d’hier. Les promesses d’une première saison ambitieuse et le renforcement du staff avaient laissé croire à une progression rapide; finalement, les difficultés se sont accumulées et le club catalan a dû prendre un nouveau virage pour atteindre ses objectifs.

Évolution et tournant

Avec le recul, l’acte II de l’ère Azéma-Marty annonçait les prémices des remous actuels: blessures à répétition, manque de continuité et un jeu en berne. L’USAP est passée d’une attaque autrefois productive à la pire du Top 14 après six journées, affichant 165 points de moins inscrits et 41 essais cette saison contre 80 lors de l’exercice précédent. La défense a tenté de se resserrer, mais l’écart offensif et les difficultés générales ont fragilisé le collectif, jusqu’à peser sur le public et sur l’ambition du club.

Piquer les orgueils

La défaite érode la confiance, et la confiance conditionne le jeu et les résultats. Le cycle négatif s’est mis en place dès le début de la saison précédente, avec la défaite lourde contre Montpellier et Béziers, puis une série de blessure qui a frappé l’équipe, jusqu’à atteindre 17 absences en automne. Parmi les indisponibilités figuraient des cadres comme Jake McIntyre, Posolo Tuilagi, Jacobus van Tonder et Alivereti Duguivalu, tandis que les fondateurs de l’aspect collectif Seilala Lam et Mathieu Tanguy se faisaient plus rares. Jusqu’au match contre le Stade Français, l’USAP a tâtonné, sans continuité et sans véritable relais sur le terrain, ce qui a usé le public et alimenté le sentiment de fragilité.

Émergence des leaders et changement dans le staff

Face à ce constat, le groupe doit voir émerger de nouvelles voix et leaders. La direction a opéré des mises en retrait des figures historiques David Marty et Gérald Bastide, un électrochoc destiné à réveiller l’orgueil et à inciter les cadres à prendre plus d’initiative sur le terrain. Portés par une revanche personnelle autant que collective, les dirigeants espèrent que les joueurs s’expriment davantage, que la tension se relâche et que la confiance refleurisse, car elle demeure, à ce stade, la clé du message du staff pour les matches à venir.

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