Depuis le coup d’envoi du Top 14, l’USAP n’a jamais connu un début de saison aussi difficile. Après cinq journées, Perpignan est dernière avec zéro point et cinq défaites au compteur, et elle se déplace à Lyon pour y affronter le LOU ce samedi.
Le salut en bas du classement s’éloigne inexorablement : la 12e place, qui évite la relégation, paraît désormais hors d’atteinte à ce stade, les formations qui la talonnent affichant dix points d’avance. Clermont et La Rochelle occupent ces positions et constituent les premiers obstacles. Le prochain adversaire de Perpignan, Lyon, est mieux classé avec trois victoires et 13 points.
Selon Vincent Panabières, président de la Penya dels Trabucayres, si l’USAP parvient à enchaîner les victoires, elle peut revenir dans la course. Le dirigeant rappelle que le potentiel de l’effectif est important et que le problème réside dans la qualité du jeu fourni jusque-là. Il insiste sur la nécessité que les joueurs assument leurs responsabilités, et pas seulement le staff.
Ce lundi 6 octobre, à la suite de la défaite face au Stade Français, David Marty, figure du club et entraîneur en chef, ainsi que Gérald Bastide, entraîneur de la défense, ont rendu leur tablier. Franck Azema, manager général, est maintenu et Mathieu Cidre et Nicolas Mas assurent l’intérim en attendant l’arrivée de deux nouveaux entraîneurs. Jean-Baptiste Élissalde et Nicolas Nadau figurent en tête de la short-list.
Après ces départs, François Rivière, président, et le directeur général ont cosigné un long communiqué appelant à la retenue. Ils expliquent que ces décisions ne visent pas à pointer du doigt des boucs émissaires, mais à créer les conditions d’une prise de conscience collective et d’une réaction indispensable. Ils invitent explicitement les joueurs à inverser la tendance lors du prochain match, samedi après-midi à Lyon, où environ 300 supporters feront le déplacement.
Un sursaut est attendu d’ici le 25 octobre face à Montauban. Vincent Panabières déclare que l’USAP doit s’imposer sur la pelouse de Sapiac contre ce concurrent direct, et que les Trabicayres seront accompagnés des fans des Arrels et des Barrétines pour soutenir l’équipe.
Le contexte est aussi marqué par des sanctions liées aux troubles provoqués par des supporters lors du match contre le Racing 92, le 20 septembre. La Ligue a condamné le club à deux matches de suspension de stade, dont un avec sursis, et à une amende totale de 50 000 €. Si la sanction est confirmée en appel, l’USAP pourrait être contraint de délocaliser au moins un match fin novembre.
D’autres incidents lors de l’access match en juin contre Grenoble n’ont pas entraîné de suspension de stade après appel, ce qui constitue l’une des rares bonnes nouvelles récentes. Sur le plan sportif, l’infirmerie catalane est toujours bien occupée, et les Lyonnais ne semblent pas personnellement dans une situation idéale non plus.
Quoi qu’il en soit, le déplacement à Lyon ne s’annonce pas simple et les enjeux demeurent importants pour le reste de la saison, tant l’USAP que leur adversaire lyonnais traversent une période difficile et cherchent à rebondir.








