Tim Mayer, ancien steward de la Formule 1, a critiqué le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, à la suite de son licenciement. Mayer accuse le président de s’être immiscé dans les affaires de l’organisation, ce qui soulève des questions sur l’indépendance des décisions au sein de la FIA.
Les accusations de Mayer
Mayer, qui a été remercié par Ben Sulayem cette semaine, affirme que le président a « directement impliqué » son opinion au sein de la FIA. Selon lui, les annonces ne se sont pas faites directement avec les stewards, mais par l’intermédiaire de son personnel.
Il a également déploré la décision controversée de punir les pilotes pour des grossièretés, affirmant que cette directive venait du président. Par exemple, Max Verstappen a reçu une peine de travaux d’intérêt général pour des propos inappropriés lors du Grand Prix de Singapour, tandis que Charles Leclerc a écopé d’une amende de 10 000€, dont la moitié était suspendue, pour des remarques similaires au Mexique.
Mayer a déclaré à BBC Sport : « Son [Ben Sulayem] avis selon lequel les pilotes doivent être punis pour des jurons – c’est son avis et ce qui s’est passé depuis le reflète. » Il estime que la plupart des pilotes parlent l’anglais comme seconde, troisième ou quatrième langue, et que la langue vulgaire est souvent l’un des premiers mots qu’ils apprennent.
Les conséquences de l’intervention de Ben Sulayem
Les accusations portées par Mayer sont sérieuses, surtout après qu’une enquête interne ait été ouverte concernant le traitement du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023. Un lanceur d’alerte a affirmé que Ben Sulayem aurait intervenu pour annuler une pénalité post-course infligée à Fernando Alonso.
Alonso avait reçu une pénalité de 10 secondes pour avoir effectué des réparations sur sa voiture pendant qu’il purgait une autre pénalité. Plus tard, cette pénalité a été levée, permettant à Alonso de conserver sa troisième place. L’inquiétude autour de cette intervention a été soulevée après que Ben Sulayem ait contacté Sheikh Abdullah bin Hamad bin Isa Al Khalifa pour exprimer son avis sur la suppression de la sanction.
Le licenciement de Mayer
Mayer a révélé qu’il avait appris son licenciement par message texte, ce qu’il considère inapproprié pour une organisation qui dépend beaucoup des bénévoles. Il pense que sa décision de publier une analyse sur les événements survenus au Grand Prix des États-Unis a offensé Ben Sulayem, qui a interprété cela comme une attaque personnelle.
Mayer, qui a dédié 15 ans à la FIA, se dit perplexe face à cette réaction : « C’est incroyable que quelqu’un prenne un tel offense pour une question aussi mineure. » Il a également souligné qu’il continuera en tant qu’organisateur sportif pour les trois Grands Prix américains.
Des départs supplémentaires au sein de la FIA
Le départ de Mayer survient dans un contexte de changements au sein de la FIA, après que Janette Tan ait été également remerciée de son poste de directrice adjointe de la Formule 2. De nombreux départs récents ont suscité des inquiétudes quant à la stabilité de l’organisation.
Mayer a exprimé ses craintes concernant la perte de personnes clés, soulignant que le groupe de directeurs de course certifiés « platinum » se réduit de manière inquiétante. Ces changements pourraient mettre une pression supplémentaire sur ceux qui restent dans l’organisation.













