Thierry Henry critique la prévisibilité de l’Arsenal d’Arteta

Thierry Henry critique la prévisibilité de l’Arsenal d’Arteta

La légende d’Arsenal, Thierry Henry, a exprimé des doutes sur la créativité de son ancien club, accusant l’équipe de devenir trop « prévisible » dans son jeu, surtout lors de ses récentes performances en Premier League, fortement axées sur les coups de pied arrêtés.

Des résultats frustrants pour les Gunners

Lors d’un match contre Everton ce samedi, Arsenal a été tenu en échec avec un match nul 0-0. Sur les huit derniers matchs de Premier League, l’équipe n’a marqué que deux buts en jeu ouvert, ne comptant que sur des corners pour trouver le chemin des filets dans ses victoires contre Manchester United (2-0) et lors de son match nul contre Fulham (1-1) plus tôt en décembre.

La victoire 3-0 en Ligue des champions contre Monaco a été un peu différente, car l’équipe de Ligue 1 a laissé des espaces que les Gunners ont pu exploiter. Toutefois, les équipes adverses en championnat semblent avoir trouvé les moyens de défendre efficacement contre le système de Mikel Arteta, limitant ainsi les occasions de jeu ouvert.

Les critiques de Thierry Henry

Dans une analyse approfondie pour Sky Sports, Henry a déclaré : « Je dirais qu’ils sont très prévisibles. Ce n’est pas mauvais de marquer sur coups de pied arrêtés, c’est exceptionnel. Avant le match contre le Sporting CP, il nous a fallu un an pour marquer à l’extérieur en Europe, et maintenant les trois derniers buts en championnat proviennent de coups de pied arrêtés. »

Il a illustré son propos avec des extraits de récents matchs d’Arsenal, soulignant le manque de créativité et la tendance à passer le ballon à Bukayo Saka par défaut. « Pensez à Liverpool, lorsque Mo Salah rentre à l’intérieur, vous avez Joe Gomez, Diogo Jota ou Darwin Nunez courant de l’autre côté. Regardez ce que Bukayo Saka a contre Manchester United, » a ajouté Henry, insinuant qu’il manque d’options dangereuses à la passe.

La prise de décision de Martinelli pointée du doigt

Henry s’est particulièrement attardé sur les performances de Gabriel Martinelli lors du dernier match. Il a souligné une situation où le Brésilien avait l’occasion de s’élancer dans l’espace après avoir devancé son défenseur. « Martinelli, 1 contre 1 avec Diogo Dalot. Pensez-vous que c’est assez d’espace pour dépasser Dalot ? Il ne double pas, et d’ici que Matthijs de Ligt arrive, je ne pense pas qu’il y arrivera, » a-t-il affirmé.

Il a même désigné un ramasseur de ballons sur le bord du terrain comme point de repère : « Si j’étais l’ailier, une fois que je passe ce ramasseur de ballons, j’y vais, je ne reviens pas. » Pourtant, Martinelli a choisi de revenir et s’est trouvé beaucoup plus éloigné du but.

« Vous ne jouez pas votre 1 contre 1, » a insisté Henry, dénonçant le jeu statique. « Peu de temps après, regardez où était votre ailier, en situation de 1 contre 1, et maintenant regardez où il est. Nous avons travaillé pour vous mettre en position de 1 contre 1, pourquoi ramenez-vous le ballon au milieu de terrain ? »

Un manque de solutions créatives

La prise de décision de Martinelli a encore été critiquée lors du match contre Everton, où Henry a montré un moment où trois joueurs d’Arsenal étaient en position menaçante dans la surface. « C’est ce que j’essaie de dire parfois. Les critiques diront qu’Arsenal n’a pas créé. Ils ont créé, c’est le choix que vous n’avez pas pris, » a-t-il déclaré.

Henry a souligné que si Martinelli avait feinté avec son épaule et était allé à l’intérieur, il aurait eu plusieurs occasions de marquer au lieu de choisir de tirer du pied le plus faible, ce qui n’était pas la meilleure option.

« Ensuite, lorsque vous êtes dans le mal à Arsenal, généralement [Bukayo Saka] essaie de faire ce qu’il peut. Il s’est retourné, pouvez-vous faire un sprint ? Non, ils restent sous, tandis que Bukayo essaie de battre tout le monde. Mais il ne peut pas le faire tout seul, » a-t-il poursuivi, indiquant que les équipes adverses avaient compris le fonctionnement d’Arsenal.

Des solutions collectives nécessaires

Henry a souligné l’importance d’une approche collective : « Ce n’est pas facile de jouer contre une équipe qui ne va jamais quitter sa forme défensive. Personne ne monte contre Arsenal maintenant. Monaco a essayé, vous avez vu le résultat. Mais si vous n’avez pas de joueurs entre les lignes pour créer des leurres, cela deviendra très difficile si vous ne passez le ballon qu’à votre ailier, que ce soit à droite ou à gauche. »

Il a rappelé que, pour prétendre être champions, tout le monde doit marquer et jouer un rôle clé. « Nous, en 2002 et 2004, avions l’habitude de créer à gauche et Freddie Ljungberg sur la droite faisait cette course entre les lignes pour marquer. Vous devez être capable d’adapter votre jeu chaque année. Les coups de pied arrêtés pourraient devenir un atout pour Arsenal, mais ne vous éloignez pas de ce que vous étiez auparavant. »