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World Athletics prévoit d’introduire un test de prélèvement buccal pour déterminer le genre des athlètes, une mesure annoncée par Sebastian Coe, président de la fédération, lors d’une conférence à Nankin (Chine) le 25 mars dernier. Cette initiative vise notamment à renforcer l’intégrité des compétitions féminines internationales.
Une mesure pour garantir l’intégrité des compétitions féminines
Selon Sebastian Coe, « ce test est un moyen très important de créer de la confiance et de maintenir l’attention absolue sur l’intégrité de la compétition » féminine. Il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas simplement de discuter de cette intégrité mais de la garantir concrètement. Cette décision, issue d’une large consultation menée par World Athletics, a été jugée comme « incontestablement la voie à suivre ».
Le test buccal, considéré comme peu intrusif, devrait également résister aux éventuelles contestations juridiques. Aucune date précise n’a été confirmée, mais il est prévu que la mesure soit en place pour les championnats du monde de Tokyo, qui se dérouleront du 13 au 21 septembre de cette année.
Un contexte réglementaire strict autour des athlètes présentant des différences de développement sexuel
Depuis 2018, World Athletics impose aux athlètes présentant des différences de développement sexuel (DSD) de réduire leur taux de testostérone via un traitement hormonal afin de concourir dans la catégorie féminine lors des compétitions internationales. Ce règlement a été validé en 2019 par le Tribunal arbitral du sport, puis confirmé en 2020 par le tribunal fédéral de Lausanne en Suisse.
Ces juridictions ont souligné que l’« équité des compétitions » est un principe fondamental et ont justifié la règle par l’existence d’un avantage insurmontable que procurerait un taux de testostérone élevé comparable à celui des hommes.
Les enjeux judiciaires et politiques autour du débat
En 2023, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a reconnu que l’athlète sud-africaine Caster Semenya, affectée par ce règlement, avait subi une discrimination et une atteinte à sa vie privée. Toutefois, la CEDH n’a pas invalidé le règlement, qui est actuellement examiné par la grande chambre, une instance supérieure de la cour.
Par ailleurs, début février, l’ancien président américain Donald Trump a relancé le débat en signant un décret interdisant aux athlètes transgenres de participer aux compétitions féminines dans les écoles et universités américaines. Il avait alors déclaré : « À Los Angeles, en 2028 [lors des Jeux olympiques d’été], mon administration ne restera pas les bras croisés à regarder des hommes battre des athlètes féminines. »
source:https://www.lemonde.fr/sport/article/2025/03/25/la-federation-internationale-d-athletisme-va-proceder-a-des-prelevements-buccaux-pour-determiner-le-genre-des-athletes_6586044_3242.html
