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Suspension de Jannik Sinner : Comprendre le clostébol
Jannik Sinner, le numéro un mondial du tennis, a été suspendu pour une période de trois mois par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Cette décision fait suite à deux tests positifs au clostébol, un stéroïde anabolisant, effectués en mars 2024. La suspension débutera le 9 février 2025 à 23h59 et prendra fin le 4 mai 2025.
Une négligence d’un membre de son entourage
Selon les déclarations de Sinner, il aurait été exposé au clostébol sans en avoir connaissance, à travers une crème utilisée par son physiothérapeute lors d’un massage. En août, il avait été rapporté que le physiothérapeute avait utilisé un spray contenant cette substance pour traiter une blessure au doigt de l’athlète. Cette explication a apparemment convaincu l’instance antidopage.
L’AMA a indiqué que « M. Sinner n’avait pas l’intention de tricher et que son exposition au clostébol ne lui avait conféré aucun avantage en termes d’amélioration des performances ». Toutefois, l’agence a souligné que, selon le Code mondial antidopage, un sportif est responsable de la négligence de son entourage, ce qui a conduit à la décision de la suspension.
Les implications du clostébol
Le clostébol est un stéroïde anabolisant synthétique, dérivé de la testostérone, qui figure sur la liste des substances interdites par l’AMA. Il fait partie de la catégorie des « stéroïdes anabolisants androgènes », qui sont connus pour leur capacité à stimuler la croissance musculaire.
En Italie, il est possible de trouver des crèmes cicatrisantes contenant du clostébol à la vente libre. Cette accessibilité en ligne soulève des questions sur la prévention du dopage dans le sport.
Réactions et débats dans le monde du sport
Les réactions à la décision de l’AMA ont été variées. Certains soutiennent que cette décision est juste, arguant que les taux sanguins de clostébol résultant d’une exposition accidentelle seraient minimes. D’autres, en revanche, dénoncent un favoritisme et affirment que le tennis n’est plus un sport « propre ».
Ce contexte éveille également des souvenirs de cas récents, comme celui du footballeur Paul Pogba, contrôlé positif à la testostérone en été 2023. Comme Sinner, Pogba a plaidé un dopage accidentel, ce qui a conduit à une suspension initiale de quatre ans, désormais revue à la baisse.