Le débat autour de la stratégie de transfert d’Everton a animé le dernier épisode du podcast Royal Blue, réunissant panélistes et auditeurs.
Autrefois pilier de l’élite anglaise, Everton voit aujourd’hui des clubs comme Brighton, Bournemouth et Brentford s’imposer en Premier League sans détenir de grands trophées, grâce à des choix de recrutement avisés. Cela pousse les responsables à se demander s’il faut imiter ce modèle plus pragmatique ou viser une ambition plus affirmée.
Gavin Buckland, statisticien officiel d’Everton, a expliqué que la question dépasse le simple statut du club et interroge sa place dans la hiérarchie du football anglais. Selon lui, le point crucial est de savoir si Everton est un grand club et si notre stratégie de transferts dépend de cette dimension. Notre problème, et nous ne sommes pas seuls, est que hors du cercle Manchester City/Chelsea, il est difficile d’acheter les meilleurs sans prendre des risques et sans pouvoir se permettre des erreurs. Les grands clubs peuvent investir massivement et se permettre de se rattraper si nécessaire; pour les autres, c’est plus complexe, et on se retrouve dans une zone médiane.
Ce dilemme s’accompagne d’une interrogation majeure: quelle est exactement notre stratégie et que devons-nous faire pour la rendre cohérente ? Buckland rappelle que la seule période où Everton a géré cette équation avec succès remonte à l’ère David Moyes, lorsque le club recrutait des jeunes autour de 23–24 ans qui avaient le potentiel de progresser — des joueurs comme Jagielka, Lescott, Baines, Pienaar et Cahill.
Aujourd’hui, ce modèle n’est plus aisément reproductible: les coûts ont augmenté et les contraintes n’ont pas rétréci. Autrefois, des profils similaires coûtaient peu; aujourd’hui, ces joueurs demanderaient des sommes bien plus élevées. Le club se retrouve en mode mixte, essayant de développer certains talents et d’attirer des éléments compétents sans viser l’élite, et sans être totalement en capacité d’imiter les clubs qui recrutent et vendent facilement.
Cette tension reflète les choix difficiles imposés par la taille et l’histoire du club, et le débat demeure sur l’orientation à adopter. Le regard des fans et des observateurs se porte sur deux chemins potentiels: adopter une philosophie de jeu claire et la compléter par des achats ciblés, comme le font Brighton ou Brentford, ou tenter une approche plus ambitieuse avec des investissements plus importants, tout en restant attentifs à l’équilibre financier du club.
- Les clubs du sud ont recruté intelligemment et peuvent prendre des risques mesurés sur les joueurs.
- Everton doit signer des joueurs établis pour figurer dans le haut du classement.
- Le modèle de recrutement repose sur des données analytiques et sur l’adaptation au style de jeu souhaité.
- La version actuelle du club paraît diluée entre développement et acquisitions, sans une orientation claire vers l’élite.
- Les fans estiment que le club est trop lié à son histoire et à sa taille pour opérer rapidement un pivot majeur.









