Steve Tandy affirme que le Pays de Galles ne sera pas intimidé à l’idée d’affronter les All Blacks, même s’ils partent avec très peu de chances d’obtenir leur première victoire face à la Nouvelle-Zélande. Le début de l’ère Tandy a été mouvementé, avec une défaite 52-21 contre l’Argentine, puis une victoire d’un seul point contre le Japon la semaine précédente. Désormais, avec cinq changements dans le XV et l’entrée en Test d’Harri Deaves, troisième ligne des Ospreys, Tandy appelle ses joueurs à saisir l’opportunité d’affronter la formation la plus mythifiée du rugby.
Pour lui, il n’y a pas d’intimidation mais un immense respect, et une compréhension de ce que les All Blacks vont apporter ainsi que de ce que le Pays de Galles peut proposer. L’aura des All Blacks reste palpable, mais les Gallois disposent désormais de leur propre état d’esprit pour attaquer le match. Tandy évoque aussi le contexte des grands rendez-vous européens et les rencontres majeures qui entourent cette rencontre, nourrissant l’envie de se tester contre l’élite mondiale.
Pour Tandy, l’aura de la Nouvelle-Zélande est profondément ancrée. L’un de ses premiers souvenirs rugbystiques est de regarder les grandes équipes néo-zélandaises des années 80 et du début des années 90, des formations qu’il abordait avec une certaine révérence. Bien que la NZ ait cédé son statut de meilleure nation ces dernières années, il est convaincu que leur mystique demeure. Il se remémore avoir admiré des joueurs comme Sean Fitzpatrick et John Kirwan, puis d’autres figures comme Josh Kronfeld et Jonah Lomu, et affirme qu’ils ont toujours été à l’avant-garde du jeu.
Bien qu’il n’ait jamais joué au niveau international, Tandy a partagé les vestiaires avec plusieurs grandes figures des All Blacks au cours de son passage à l’Ospreys. Jerry Collins, Marty Holah, Filo Tiatia et Justin Marshall ont laissé des impressions durables. Il rappelle que les joueurs comprennent le jeu et qu’il n’y a pas de robots chez eux : leur vision, leur entraînement et leur culture les poussent vers l’excellence. Au fil des années, la concurrence et les défis qui les entourent les font progresser; il se souvient aussi que Marty Holah n’a pas obtenu autant de sélections qu’il aurait dû à la profondeur de talent, mais travailler avec eux à l’Ospreys a été une occasion d’apprendre énormément.
Pour Wales, les All Blacks représentent à la fois l’épreuve la plus exigeante et le repère le plus révélateur de l’identité qu’ils cherchent à construire. Le Pays de Galles reste en quête de son style, mais ce défi peut devenir porteur s’il est pris avec détermination et clarté. La victoire semble encore éloignée, mais le message de Tandy est clair : ses joueurs aborderont la rencontre avec une intention précise. S’ils allient ce respect pour l’histoire néo-zélandaise à une direction nouvelle et affirmée, le pays pourrait retirer de ce duel plus qu’un résultat : une meilleure compréhension de l’équipe qu’ils veulent devenir.









