Depuis sa création il y a 75 ans, le Stade Brestois n’a atteint le Top 10 de Ligue 1 qu’à six reprises, un bilan modeste comparé aux grandes écuries du championnat. Pourtant, la saison 2023-24 du club finistérien s’impose comme une véritable renaissance, avec des performances remarquables qui pourraient lui permettre d’atteindre à nouveau cette prestigieuse place.
Une saison exceptionnelle et des succès inattendus
Quelques mois avant le coup d’envoi, les pronostics ne donnaient pas cher du maintien du SB29 dans l’élite, avec des attentes modestes et une possible lutte difficile contre la relégation. Rapidement, le club a défié ces prédictions pessimistes. Le maintien s’est assuré dès la 34e journée, et Brest a même impressionné en Ligue des champions avec treize points glanés, offrant une image éclatante du club sur la scène européenne.
Le parcours s’est également illustré en Coupe de France, où les Brestois ont atteint les quarts de finale, égalant ainsi leur meilleur résultat historique dans cette compétition. Dès mars, le maintien était quasiment assuré, soulignant la solidité et la régularité de l’équipe tout au long de la saison.
Des défis marquants et une reconnaissance unanime
Malgré quelques déconvenues, notamment une lourde défaite 7-0 au Parc des Princes et une élimination controversée face à Dunkerque en Coupe de France, Brest s’est distingué par sa constance. Même s’ils auraient pu ambitionner une qualification européenne pour la deuxième saison consécutive, les joueurs et le staff ont reçu des louanges pour cette performance jugée « exceptionnelle » par l’ensemble des observateurs, à l’image de Zoumana Camara ou du coach de Montpellier.
Ce dernier a d’ailleurs souligné la force de caractère affichée par les Finistériens, qui ont su exister malgré les pronostics les plus défavorables. Ce respect reconnu de toutes parts valorise cette campagne unique dans l’histoire récente du Stade Brestois.
Un contexte exigeant face à une lutte serrée
Le club a également dû gérer un calendrier particulièrement dense avec 46 matches disputés sur 48 programmés cette saison, dont quinze entre le 11 janvier et le 1er mars, sans compter les contraintes liées aux blessures et à la pression nerveuse. Pourtant, Brest réalise le deuxième meilleur ratio points par match de son histoire en Ligue 1.
À titre de comparaison, le club espagnol de Gérone, qui avait connu une saison prometteuse l’an passé, traverse actuellement une série noire de onze rencontres sans victoire en Liga, pointant au 16e rang et proche de la zone de relégation. Cette situation souligne encore davantage la performance remarquable des Brestois dans un contexte difficile.
Les derniers rendez-vous pour maintenir le cap
À trois journées de la fin du championnat, la dynamique reste cruciale. Le Stade Brestois se trouve à portée du Top 10 et se prépare à affronter Montpellier, déjà relégué, mais qui reste toujours potentiellement dangereux. Son dernier nul 0-0 masque une série de onze défaites d’affilée, ainsi qu’une défense très perméable et une attaque peu productive, avec seulement deux buts inscrits lors des douze dernières rencontres.
Le directeur sportif Grégory Lorenzi a récemment rappelé l’importance de ne pas relâcher les efforts : chaque match doit être pris au sérieux pour que l’équipe demeure concentrée et respecte l’ambition d’une fin de saison à la hauteur des attentes de ses supporters.









