Royaume-Uni
Une sportive britannique condamnée pour fraude à l’assurance maladie
Une athlète anglaise a récemment été reconnue coupable d’avoir fraudé l’assurance maladie en participant à des compétitions de course à pied, alors qu’elle percevait une pension pour « handicap sévère ». Cette affaire, qui a suscité de nombreux étonnements, met en lumière une pratique frauduleuse qui a duré plusieurs années.
Une déclaration trompeuse sur son état de santé
Tout commence en 2005, lorsque Sarah Morris, une femme de 50 ans originaire de Stoke-on-Trent, dans le centre de l’Angleterre, reçoit un diagnostic de sclérose en plaques. Suite à cette maladie, elle bénéficie d’une allocation pour adultes handicapés, qu’elle justifie par une incapacité à se déplacer sans assistance. Cependant, en 2020, Sarah Morris déclare à l’administration une aggravation de son état, affirmant ne plus pouvoir cuisiner debout et craignant de sortir seule en raison de pertes d’équilibre.
Une pension pour « handicap sévère » lui est alors attribuée, lui permettant de percevoir des aides financières importantes. Mais un petit détail, qui allait tout changer, n’a pas été précisé dans sa déclaration : Sarah Morris participait régulièrement à des courses de running. Elle était membre du club Stone Master Marathoners, organisant des courses de 5 à 10 kilomètres, auxquelles elle prenait part fréquemment.
Les preuves accumulées sur les réseaux sociaux
Entre 2019 et 2022, l’athlète aurait participé à pas moins de 73 compétitions, dont elle a publié de nombreuses photos sur ses réseaux sociaux, arborant un large sourire et ses chaussures de running. Ces images, facilement accessibles, ont permis aux enquêteurs de faire la lumière sur ses activités réelles. En analysant son profil Facebook, ils ont rapidement découvert une série de clichés prouvant qu’elle participait activement à des courses officielles, contredisant ses déclarations sur son état de santé.
Une condamnation ferme et une restitution financière
En 2024, Sarah Morris a été condamnée à huit mois de prison pour fausse déclaration. Lors de son procès cette semaine, elle a également été condamnée à rembourser la somme de 22.386 livres sterling, soit près de 26 000 euros, qu’elle avait perçue à tort. En cas de refus de paiement, elle risque une peine supplémentaire pouvant aller jusqu’à neuf mois de détention.
Cette affaire illustre à quel point la fraude à l’assurance peut être détectée lorsqu’une vigilance accrue est exercée, notamment grâce aux réseaux sociaux. Elle rappelle également que la crédulité peut coûter cher à ceux qui tentent de tirer profit d’un système destiné à aider les personnes réellement en difficulté.
